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janvier, 1831, ne fut ouvert que le 27 au château Saint-Louis[1]. Dans la harangue d’ouverture, lue par le président du conseil législatif, lord Aylmer dit, entre autres choses, aux deux chambres :

« Je m’étais flatté d’être en état de soumettre, de la part du gouvernement de sa Majesté, quelque communication relative à la question des finances, qui a si fort occupé l’attention de la législature de cette province… Il n’est pas encore en mon pouvoir de le faire, mais ce sera peut-être pour vous une satisfaction d’apprendre que le gouvernement de sa Majesté est pleinement convaincu de la nécessité d’un arrangement immédiat et satisfaisant de cette question importante, et j’ai tout lieu de croire que les instructions que je m’attends à recevoir prochainement, seront de nature à prévenir toute mésintelligence future sur le sujet.

« Je me flatte que, dans de pareilles circonstances, vous verrez la nécessité de faire quelque arrangement provisoire, pour subvenir aux dépenses du gouvernement, assurés, comme vous pouvez l’être, que sa Majesté n’a rien tant à cœur que de voir les affaires de finances de la province mises, sans délai, sur un pied qui soit également compatible avec les besoins du service public, et en harmonie avec les sentimens et les vœux de ses fidèles sujets canadiens. Sa Majesté ne leur demandera d’autres subsides que ceux qui, après mûre considération, seront jugés absolument nécessaires, n’ayant aucun objet plus à cœur que la

  1. « Hier… M. Bourdages motionna, secondé par M. Cuvillier, que Louis Joseph Papineau, écuyer, fût l’orateur de la chambre, ce qui fut adopté à l’unanimité. Aujourd’hui, l’honorable orateur (président) du conseil législatif a, au nom de Son Excellence, approuvé M. Papineau comme orateur. » Gazette de Québec, du 27 janvier.