Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/500

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La Minerve du 14 publie qu’à l’arrivée de M. Papineau à Saint-Hyacinthe, les citoyens s’assemblèrent, en un instant, et se rendirent, musique en tête, auprès de l’homme du peuple, et le félicitèrent de la manière la plus cordiale et avec enthousiasme, et que (peu contents de cela,) ils se rendirent ensuite dans un autre quartier du village, où se trouvait Sir John Colborne, et où la foule se mit à crier : « Vive Papineau ! À bas Colborne, À bas Gosford ! » et que, le même soir, on fit au commandant des forces de sa Majesté un charivari affreux. »

La joie que cette ovation et ce charivari causèrent à La Minerve fût un peu rabattue par l’affligeante nouvelle que « les torys avaient réussi à gagner l’élection de Bath, » et que l’agent de la chambre était hors du parlement. Le correspondant « qui annonçait le fait au Vindicator ajoutait, que la mise dehors de M. Roebuck serait vivement sentie, par le parti radical et par le peuple, parce qu’il était le seul dans la chambre qui énonçât des principes. »[1]

Dans son No. du 18, La Minerve dit : “ Le Herald publie une correspondance du lieutenant-colonel de Hertel, commandant, (en vertu de la nomination de l’exécutif, et non du peuple,) le deuxième bataillon de la milice des Deux-Montagnes. M. Hertel a l’honneur d’apprendre à son Excellence, qu’ils sont, lui et ses gens, des loyaux enragés, et que, si sa Majesté, la reine Victoria, veut bien leur permettre de ramper à ses pieds, afin de prouver combien plus ils aiment une jeune fille que leur pays, ils s’estimeront les plus heureux des hommes. »

Dans le même No. elle dit, à l’occasion d’une

  1. Il a dû paraître, en effet, par tout ce qu’on a vu de lui, que les principes qu’il énonçait n’appartenaient qu’à lui seul.