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l’assemblée, avec la substance du bill de l’indemnité (qu’il venait de rejeter,) à la majorité de 8 contre 4.

Dans l’attente bien fondée, qu’un bill nommant l’honorable D. B. Viger agent de la province, serait rejeté par le conseil, il avait été, le 28 mars, par M. Neilson, proposé et par l’assemblée, résolu :

« 1o. Que dans l’état actuel des affaires de la province, il est indispensablement nécessaire que quelque personne jouissant de la confiance de cette chambre, se rende incessamment en Angleterre pour représenter au gouvernement de sa Majesté les intérêts et les sentimens des habitans de la province, &c. ;

« 2o. Que dans le cas où le bill envoyé par cette chambre au conseil législatif ne recevrait pas la concurrence de ce corps, dans la session actuelle, l’honorable D. B. Viger soit invité à se rendre en Angleterre sans délai, pour les fins mentionnées dans la résolution précédente ;

« 3o. Qu’il est expédient que les déboursés nécessaires et indispensables du dit D. B. Viger, pour les fins susdites, jusqu’à une somme n’excédant pas £1,000, courant, lui soit payée et avancée par le greffier de cette chambre à même les fonds des contigens d’icelle, &c. » Le conseil législatif n’attendit pas plus tard que le lendemain, 29, pour résoudre ;

« 1o. Que l’octroi d’une aide quelconque ne peut légalement être appliqué qu’au paiement des salaires et des dépenses contingentes du gouvernement de sa Majesté pour lesquels telle aide a été demandée par le gouvernement ;

« 2o. Que l’octroi d’une aide quelconque à sa Majesté par bill ou autrement, excédant le montant de la somme demandée par sa Majesté, est inparlementaire et inconstitutionnelle, et que, conséquemment, tel