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CHAPITRE XXIV.


Tentatives d’accommodement avec les Iroquois. — Irruptions et actes divers d’hostilité de ces Sauvages dans la colonie.


Le comte de Frontenac était revenu en Amérique persuadé qu’après la conquête de la nouvelle York, ce qu’il pouvait faire de plus avantageux pour la colonie dont il reprenait le gouvernement, c’était de regagner les Iroquois ; et il se flattait d’y réussir au moyen des chefs de cette nation, qu’il avait ramenés de France et surtout d’Ourehouharé, le plus apparent d’entr’eux, dont il s’était acquis l’estime et l’amitié. Il l’avait amené, avec lui, à Montréal, et par son conseil, il avait renvoyé aux Cantons quatre des compagnons de sa captivité, avec Gagniegaton, qui avait été député vers M. de Denonville, pour les avertir du retour de tous leurs chefs, et leur dire, de la part d’Oureouharé, qu’ils trouveraient dans le gouverneur général beaucoup d’estime et de tendresse, comme par le passé, et que pour lui, il ne retournerait dans son pays que quand on serait venu le redemander à Ononthio.

À l’arrivée de ces députés, les Cantons s’assemblèrent, et ils envoyèrent leur réponse par le même Gagniegaton. Il arriva à Montréal, le 9 mars 1690 ;