Page:Bibaud - Histoire du Canada sous la domination française, Vol 1, 1837.djvu/211

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE XXXI.


Incursions dans la Nouvelle Angleterre, et dans l’Île de Terre-Neuve. — Intendance de M. Rodot.


Par la mort du chevalier de Callières, le commandement général tomba entre les mains du marquis (ci-devant chevalier) de Vaudreuil ; et M. de Ramsay passa du gouvernement des Trois-Rivières à celui de Montréal.

Les premiers soins du nouveau gouverneur général se portèrent vers le maintien de la paix avec les cantons iroquois, qui se trouvait menacée par la guerre déclarée entre l’Angleterre et la France. Il fut bientôt rassuré de ce côté-là : le sieur Joncaire lui amena un chef tsonnonthouan, qui l’assura que ceux de sa tribu avaient résolu d’être simples spectateurs de ce qui se passerait entre les Français et les Anglais ; et Teganissorens, qui arriva, quelque temps après, à Montréal, fit la même déclaration, de la part de son canton. « L’Onnontagué, dit ce chef, dans l’audience que lui donna le gouverneur, ne prendra pas de parti dans une guerre qu’il n’approuve ni d’une part ni de l’autre. Les Européens ont l’esprit mal fait : ils font la paix entr’eux, et un rien leur fait reprendre la hache de guerre. Ce n’est pas ainsi que nous en usons, et