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Page:Bibaud - Le Panthéon canadien, 1891.djvu/33

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Bellerive (le sieur St-Onge de), gentilhomme canadien, guide du P. Charlevoix, qui parle de lui avec éloge, demeura commandant du fort Chartres et du pays des Illinois après la conquête, par le départ de Noyon de Villiers pour la Louisiane. Sa position était difficile, puisque, avant que de pouvoir remettre son poste aux Anglais, il eut à amuser par de feintes négociations le farouche Pontiac, qui voulait l’engager dans la lutte contre la Grande-Bretagne. Il se tira habilement d’affaire et mérita les remerciements du général Gage pour les efforts qu’il fit pour sauver le major Loftus, vaincu par les Indiens. Après la cession de la Louisiane à l’Espagne, il offrit ses services aux Espagnols, succéda à M. de Laclède dans le commandement de St-Louis et donna une sépulture à Pontiac assassiné. On a de lui : Harangue faite à la nation illinoise et au chef Pontiak par M. de St-Onge, capitaine, commandant au pays des Illinois pour S. M. T. C, au sujet de la guerre que les Indiens font aux Anglais, le 18 avril 1765, dans les Documents de Londres. M. Francis Parkman, auteur de la Conspiration de Pontiac, a eu sous les yeux la correspondance de cet officier avec MM. d’Abbadie et Aubry, et en a tiré plusieurs éclaircissements sur les motifs de cette guerre.

Belmont (François Vachon de), bachelier de Sorbonne, vicaire général, quatrième supérieur et seigneur de Montréal après messire François Lefebvre, n’était pas encore prêtre quand il vint dans le pays, et fut le premier instituteur des sauvages de la montagne. Ce fut lui qui en 1683 ou 1684 fit construire le fort en pierres dont on voit les restes et dont une des courtines était attenante à une enceinte en pieux qui renfermait une chapelle et une maison des sœurs de la Congrégation. Cette enceinte avait été faite par M. Galinier pour la sûreté des néophytes. En 1710, M. de Belmont bénit solennellement le drapeau avec lequel le baron de Longueuil marcha aux Anglais. Il écrivit 1o Éloges de quelques personnes mortes en odeur de sainteté à Montréal en Canada, 1722, dédiés à M. Le Pelletier, abbé de St-Aubin, et depuis supérieur général de St-Sulpice ; 2o une petite Histoire du Canada, qu’on retrouve à la Bibliothèque Royale ; 3o La guerre des Iroquois. Il mourut en 1732.

Berrey (Félix de), dernier supérieur et commissaire général des Franciscains réformés en Canada, était d’extraction