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zouaves au secours du Saint-Siège, M. Desjardins fut l’un de ceux qui s’occupèrent activement de la formation de ce détachement. Il fut créé chevalier de l’ordre de Pie IX en 1872. Il fut aussi l’un des auteurs du Programme catholique. En 1889, M. Desjardins recevait chez lui l’un des descendants de Napoléon Ier, le prince Rolland-Bonaparte. Depuis plus de quinze ans, les conservateurs du comté d’Hochelaga ont élu M. Desjardins leur représentant à la Chambre des communes.

Desjardins (Édouard), frère du précédent, l’un des meilleurs oculistes de la Puissance. Gradué de l’université Victoria, il s’est perfectionné dans sa spécialité par plusieurs années d’études à Paris. Professeur à l’École de médecine et de chirurgie de Montréal, le docteur Desjardins a fait plusieurs voyages à Rome pour défendre les droits de cette institution.

Dollard des Ormeaux, et non Daulac, citoyen de Ville-Marie qui, avec 16 Montréalais et quelques sauvages, aux Chaudières d’Ottawa, résista pendant plusieurs jours à 700 Iroquois qui venaient fondre sur Ville-Marie et Québec, où l’on fortifia les couvents et les maisons. Il succomba, mais son héroïsme sauva la colonie de grands ravages. Ce fait, comparable aux Thermopyles, a échappé à Charlevoix (1658).

Dollier de Casson (François), docteur en théologie, supérieur et seigneur de Montréal, grand vicaire de Mgr de Laval, né en Bretagne, fut d’abord militaire et servit sous Turenne en qualité de capitaine de cavalerie. Reçu à St-Sulpice en 1657, il passa en Canada en 1665, fit un voyage au lac Ontario en 1670, et tenta d’établir des manufactures de toile et autres étoffes ; le comte de Frontenac le loue de ce dessein dans une dépêche de 1673. Il fut supérieur en 1678 pour la seconde fois, prit un grand soin des sauvages, et mourut à Ville-Marie le 7 septembre 1701. On conserve de lui à la Bibliothèque Mazarine et en Canada une Histoire de l’île de Montréal.

Donnacona, agohanna ou chef de Stadaconé, contemporain de Jacques Cartier, qui l’enleva pour l’emmener en France et lui faire confirmer en présence de François Ier lui-même les merveilles qu’il avait racontées aux Français touchant le Saguenay. Le chef partit au milieu des regrets les plus manifestes de son peuple. Il répéta dans l’audience qu’il