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Page:Bibaud - Lionel Duvernoy, 1912.djvu/77

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Et les mères, qui avaient mis en Georges toutes leurs espérances, répétaient d’un ton larmoyant :

— Quel dommage ! Un jeune homme qui aurait pu faire un si bon mariage. Il le regrettera.

— De qui parlez-vous ? demanda à ce moment Mme de Treslin faisant son entrée dans le salon où se tenaient ces commérages.

— Du marquis de Ferrares. Ne savez-vous pas la nouvelle ?

— Oui, sans doute, puisque c’est de chez moi qu’est partie la mariée.

— Mais qui est-elle donc ? s’écrièrent vingt voix à la fois.

— Noémie de Soulanges, répondit Mme de Treslin.

À ce nom Louis de Rouville s’était levé.

— Madame, dit-il, vous ai-je bien comprise ?

— Oui, sans doute, répondit-elle, je sais ce qui vous inquiète ; mais rassurez-vous, monsieur l’honneur de votre ami est sauf, l’on ne pourra le poursuivre pour bigamie, car son mariage que l’on annonce aujourd’hui était accompli depuis sept ans. Noémie est la fille du banquier Belcourt. Vous voyez qu’en la retrouvant le marquis a aussi retrouvé le bonheur.