Page:Bibaud jeune - L'Honorable L.A. Dessaules et le système judiciaire des États-pontificaux, 1862.djvu/19

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médiaire de madame de Lamartine ; je ne marie point une fille, je n’adresse point un auditoire, je n’oppose pas un parti, je ne réponds pas une lettre, parce que je ne juge point la langue anglaise assez belle pour sentir le besoin de lui prostituer la mienne, — qui fut aussi celle de Fénélon et de Racine. Je n’absous pas même du défaut de patriotisme la plupart de ceux qui parlent de la sorte.

J’étais peiné des épithètes que vous prodigue journellement Minerve ; mais après tout je ne vois que trop qu’elles sont à bonne adresse.

Je suis, Monsieur,
Votre très-humble serviteur,
MAXIMILIEN BIBAUD.


P. S. — Une autre fois, quand j’aurai besoin des colonnes du Pays, je m’adresserai directement au propriétaire ou aux directeurs, parce que le rédacteur n’a point été avec moi assez gentilhomme. En attendant, je les blâme solidairement de la partialité de leur rédaction passée, et je me félicite après l’écrivain qui a réfuté M. Dessaules au sujet des réformes et des finances romaines, de ce que, grâces à la polémique actuelle, ce monsieur s’exécute au point de nous donner, à côté des mauvais cancans de la Georges Sand, des extraits de bon aloi enfin, voire, par exemple, l’écrit contre le ministre franc-maçon Persigny sur la Saint-Vincent-de-Paul en France. Je rappellerai ici qu’en 1849, j’offris aux treize de l’Avenir de discuter avec eux sur le pouvoir temporel du Pape, et que, sur abstention de leur part, j’exigeai que mon défi fût imprimé dans leur journal. Ainsi fut fait.

Bibaud.