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4. Toutes les terres énumérées ci-dessus seront tenues du roi d’Angleterre à un seul hommage et à la charge des « devoirs accoutumés », excepté le comté de Bigorre, pour lequel ni le cadet ni ses successeurs ne feront jamais hommage et n’acquitteront aucun service.

5. On fera à la « veuve blanche », c’est-à-dire à Blanche de Navarre, veuve de Philippe VI, l’assiette du restant de son douaire, en terre prise du roi d’Angleterre.

6. Un an après que l’aîné aura été couronné roi de France et qu’il sera maître de Paris, de Reims et de la totalité ou de la plus grande partie du royaume, il payera au cadet 100 000 florins d’or qui lui sont dus sur le trésor pour plusieurs arrérages.

7. Deux ans après son couronnement, l’aîné payera à Blanche de Navarre 100 000 florins d’or florins d’or pour certains joyaux qu’on lui retient indûment.

8. Les deux frères du cadet « serviront bien », et l’aîné leur « fera bien, selon leur estat ».

9. En raison du tort que le roi de France lui a causé, de ses dénis de justice à son égard, le cadet renonce en faveur de l’aîné à tous ses droits à la couronne de France. Il le reconnaîtra pour son souverain seigneur et lui fera hommage. Tous ceux qui tiennent le parti du cadet devront se conformer à son exemple, sous peine de rébellion.

10. Les deux alliés uniront leurs efforts et supporteront en commun les frais de la guerre, en conquérant les terres qui doivent appartenir à chacun d’eux. Les opérations militaires commenceront par la conquête de la Normandie, effectuée pour le compte de l’aîné ; après quoi, les deux princes marcheront ensemble sur Paris, selon ce qui semblera bon à l’aîné.

    323 ; — Masselhes (1406), ibid., X, 73 ; — Massalles (1684), ibid., VII, 372 ; — Maceilles (1698), ibid., XIII, 548. — Massalle ne saurait être identifié ni avec Massais (Tarn), ni avec Massels (Lot-et-Garonne). La première de ces localités est située en plein Albigeois ; la seconde, moins connue encore que Masseilles, n’est desservie par aucune voie de communication fréquentée au moyen âge. Par « duché de Guyenne ancien », il faut entendre, semble-t-il, le duché de Guyenne des Plantagenets et y comprendre, par conséquent, l’Agenais et une partie du Périgord ; mais on aurait tort, sans doute, de trop presser un texte, où il est fort possible que Charles le Mauvais ait laissé subsister à dessein quelque équivoque, favorable à ses projets.