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III. Très probablement le manuscrit latin 6069 A de la Bibliothèque nationale : Traduction latine de l’ouvrage de Diogène Laerce. À cette copie paraît devoir s’appliquer l’article d’un compte du trésorier de Ferdinand Ier, roi de Naples, mentionnant un paiement fait en 1475 à « Antonio Cibaldo, » qui avait transcrit pour le roi un livre intitulé Laerzio[1].

IV. Le manuscrit 366 de la bibliothèque de Rouen[2] ; petit livre d’heures en vélin, de 119 feuillets, hauts de 138 millimètres et larges de 95, qui a fait partie du cabinet du peintre Hyacinthe Langlois. Il contient un calendrier, l’office de la Vierge, une messe et diverses prières. La date et l’origine en sont indiquées par la souscription qui couvre le fol. 100 vo : « Antonius || Sinibaldus || scripsit || pro dignissimo || Donato || Perut. || anno Domini || M. CCCC. LXXXXI, || Floren||tiæ. »

Une dizaine d’années plus tard, le volume était approprié à l’usage du cardinal Julien de la Rovère. Le frontispice qui forme la première page de l’Office a été remanié pour recevoir au bas de la page les armes du cardinal de la Rovère et la date M DII. Les mêmes armes sont émaillées sur deux médaillons qui ornent chacun des plats de la couverture.

V. Le manuscrit 535 de la bibliothèque de Besançon, un Properce, venu des collections du cardinal de Granvelle, dont mon très savant et très regretté confrère Auguste Castan m’envoya la notice suivante, peu de jours après qu’il m’eut fait admirer les manuscrits confiés à sa garde et qu’il avait étudiés avec un goût si sûr et une érudition si variée :

«  Aurelii Propertii Nautæ de amoribus Cynthiæ. — Epistola Sapphos Lesbiæ ad Phaonem Siculum. » — Petit in-folio, 263 millimètres sur 170. Vélin choisi. 104 feuillets.

Bel encadrement de première page, dans le goût florentin (rinceaux qui ressortent en blanc sur fond multicolore, avec association de figurines d’anges, de perruches vertes et de lapins dorés) ; au bas de l’encadrement, un médaillon renferme un écu d’argent à la fasce de gueules. Un demi-encadrement de même style marque le début de la seconde partie du volume (fol. 97). La

  1. « Antonio Cibaldo per avere scritto in dodici quinterni un libro intitulato Laerzio. » Archivio storico Napol., t. IX, p. 394.
  2. Par suite d’une méprise difficile à expliquer, M. Bradley (A Dictionary of miniaturists, t. III, p. 246) dit que ce manuscrit, après avoir figuré en 1878 à l’Exposition de Paris, est aujourd’hui à la Bibliothèque royale de Berlin.