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Page:Bibliothèque de l’École des chartes - 1906 - tome 67.djvu/521

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des forêts, se réserva un tronçon d’une des grosses branches de cet arbre historique : il l’a fait déposer, il y a quelques mois, au musée d’histoire naturelle de Rouen.


Ch. de B.


Groupe d’excursions troyennes. La forteresse de Montaigu-en-Othe. Documents et fouilles, par Louis Morin. Troyes, Grande Imprimerie, 1906. In-8o, 32 pages et pl.


On ne saurait trop encourager les travailleurs désintéressés qui, dans tous les coins de la France, cherchent à exhumer et à faire revivre une parcelle de notre histoire.

À quelques kilomètres au sud de Troyes, dans la commune de Laines-aux-bois, sur les confins de la forêt d’Othe, s’élève la colline de Montaigu-en-Othe, qui depuis longtemps attire l’attention des érudits de cette région. Les uns affirmaient qu’une importante forteresse s’éleva en cet endroit ; d’autres, au contraire, s’appuyant sur l’absence complète de vestiges et de ruines, prétendaient qu’aucune construction ne fut érigée sur ce mamelon. M. Morin et un groupe de travailleurs troyens essayèrent de résoudre ce problème ; et, après avoir exécuté dans les archives des recherches déjà fructueuses, tentèrent de fouiller le sol de la colline de Montaigu. C’est le résultat de tous ces travaux que M. Morin a consigné dans cet opuscule. On pourra se rendre compte, en le parcourant, que leur labeur ne fut pas stérile. De nombreux textes et très probants démontrent qu’antérieurement à 1420 une forteresse s’éleva sur ce sommet. Le 3 juin 1420, Charles VI ordonna de la démolir, et, à partir de cette date, la ville de Troyes et les villages voisins exploitèrent ses ruines comme une carrière. En dehors des textes, les fouilles ont amené la découverte de tombes et d’objets attestant surabondamment l’existence d’habitations en cet endroit depuis des temps très reculés.


J. Viard.


Henri Parguez. Le vieux Poissy d’après des documents inédits. Paris, Henri Leclerc, 1906. In-8o, 55 pages et pl.


L’opuscule de M. Henri Parguez ne peut avoir la prétention de retracer l’histoire de Poissy pendant les siècles qui précédèrent la Révolution. On a, dans ce travail, seulement une suite de notes sur un certain nombre de monuments, de rues ou de souvenirs. La première note, consacrée à la mairie, nous fait connaître les vicissitudes de cet édifice depuis la fin du XVIIIe siècle. Dans les articles suivants, l’auteur parle successivement et à bâtons rompus de la rue des Dames en 1792, du trésor de l’église, qui était très modeste, des reliques et