des reliquaires, des conflits qui surgiront entre les chanoines et la paroisse au sujet de la célébration des offices dans le chœur de l’église, du porche de l’église et de ses portails, des cloches, du tombeau, du grand autel et de son retable, des petites écoles et des écoles de charité, des d’Artagnan, etc. L’ensemble de ces notes est bien présenté et se lit facilement.
On ne peut que louer le projet de M. Chandon de Briailles. Désireux d’écrire l’histoire d’Épernay et de faire connaître le passé de cette ville, il veut auparavant former un recueil de toutes les sources susceptibles de lui fournir les renseignements dont il aura besoin. L’ensemble des Sources de l’histoire d’Épernay comprendra trois séries. Dans la première, consacrée aux Archives municipales, seront publiés les registres des délibérations de la communauté d’Épernay. La seconde série, intitulée Archives ecclésiastiques, comprendra les documents ecclésiastiques, éléments de l’histoire de l’abbaye de Saint-Martin, de la chapelle Saint-Rémy, du doyenné, des Minimes et des Ursulines. Dans la troisième série, enfin, qui portera pour titre Archives seigneuriales, judiciaires et administratives, seront répartis les papiers de la seigneurie et des juridictions établies ou acquises par la royauté.
Le volume publié aujourd’hui, qui est le premier de la première série, contient la transcription des procès-verbaux des assemblées de la ville du 18 avril 1540 au 17 février 1570. Avec ce registre, on peut faire revivre la vie municipale de la ville d’Épernay pendant ces trente années ; on se rendra compte en le parcourant des impositions, tailles et redevances qui pesèrent sur ses habitants, des procès qu’elle eut à soutenir pour sauvegarder ses droits, des mesures prises par son édilité pour assurer sa sécurité pendant les guerres de religion, etc. Mais ce volume ne se recommande pas seulement par cette publication faite avec soin et très facile à consulter, grâce à la table des procès-verbaux placée à la fin. Une longue introduction fait connaître d’abord la méthode employée par l’auteur pour les différentes séries qu’il se propose de faire paraître. Puis, après avoir esquissé un tableau de l’évolution économique d’Épernay depuis le XVe siècle, il passe en revue les archives municipales du XVIe siècle, les procès-verbaux des assemblées, les registres paroissiaux de 1560 à 1644 et dresse un tableau du mouvement de la population d’Épernay de 1566 à 1903. Dans le chapitre
