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Page:Bibliothèque de l’École des chartes - 1906 - tome 67.djvu/523

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suivant, consacré aux historiens d’Épernay, il s’occupe surtout de Bertin du Rocheret, érudit du XVIIIe siècle qui laissa sur cette ville une compilation manuscrite considérable et non dépourvue de valeur. La fin du volume est occupée par des pièces justificatives nombreuses. La plupart sont des lettres écrites par Bertin à divers personnages ou des lettres reçues par lui. Comme il était franc-maçon, M. Chandon de Briailles a réuni tout un ensemble de documents très intéressants sur cette société. Enfin une liste des personnes, dont les qualités, charges ou professions sont mentionnées dans le premier registre des délibérations et les registres paroissiaux antérieurs à 1600, clôt ce volume qui fait bien augurer des suivants.


J. Viard.


Bibliographie roussillonnaise, dressée par Pierre Vidal et Joseph Calmette. Perpignan, Charles Latrobe, 1906. In-8o, 558 pages.


MM. Calmette et Vidal ont obéi à une heureuse inspiration en écrivant leur Bibliographie roussillonnaise. L’œuvre est utile autant que méritoire. Notre confrère Calmette a montré bien des fois et de magistrale façon qu’il possède à fond les sources de l’histoire des pays catalans ; son collaborateur, bibliothécaire de la ville de Perpignan, a la garde de la collection la plus complète qui soit sur les Pyrénées-Orientales ; en unissant leurs efforts, ils ne pouvaient que faire une excellente besogne.

Le volume comprend un supplément copieux (p. 435-517), et les auteurs prévoient un second supplément. Souhaitons que le livre obtienne le succès auquel il a droit et que ces addenda successifs soient refondus en une seconde édition, qui permettra de réaliser quelques améliorations.

Dans le groupement des matières, d’abord, l’ordre ne paraît pas toujours rigoureusement logique : section des Sciences naturelles, je rapprocherais la Faune de la Paléontologie animale, au lieu de les séparer par la Flore ; la hiérarchie des êtres serait mieux observée : minéraux, végétaux, animaux. Je placerais le Droit entre les Sciences économiques et sociales et l’Histoire, au lieu de le mettre entre l’Histoire et l’Archéologie, qui se tiennent étroitement. La Préhistoire se rattache à l’Archéologie beaucoup plus qu’à l’Histoire politique.

Sur quelques points de détail, le classement est critiquable : le recueil des Usages locaux (no 1809) a sa place dans le Droit et non pas dans les Mœurs et coutumes.

On ne voit pas que le choix des ouvrages retenus pour la Bibliographie roussillonnaise ait été soumis à des règles constantes. Tels articles de journaux n’ont pas eu les honneurs d’une mention parce qu’ils ne sont pas « réunis en volume » (no 1733) ; beaucoup d’autres, qui ne