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En conséquence, avant l’expérience on observe attentivement, sous ce double rapport, l’animal destiné à cette expérience. Chien loulou, 5 ans, — pouls à 95, — respiration à 15.

Le 20 avril 1870, on injecte dans la jugulaire 4 grammes d’hydrate de chloral, en solution dans 8 grammes d’eau distillée.

L’animal pousse quelques gémissements plaintifs, puis il s’endort. Pouls à 110. — Respiration à 20.

Une demi-heure après, le pouls est descendu à 90 : la respiration est de temps à autre accélérée, irrégulière ; par instants, elle est calme, et l’on ne compte tout au plus que 10 à 12 mouvements par minute.

La température a baissé d’un degré trois dixièmes.

Cet état du pouls et de la respiration se maintient ainsi pendant quatre heures. On constate bien par moments quelques oscillations — en plus ou en moins — dans le nombre des pulsations et des mouvements respiratoires, mais l’on n’observe pas de décroissance suivie et irrégulière des battements du cœur ou des pulsations artérielles, comme M. Liebreich l’a observé sur des grenouilles et des lapins.

Injection dans le tissu cellulaire sous-cutané

Le sujet d’expérience est un cheval hongre de 15 ans environ. Avant l’expérience, la température du rectum égale 378 — pouls à 35 — respiration à 16.

Le 10 mai 1870, à onze heures quinze minutes du matin, on injecte dans le tissu cellulaire de l’encolure vingt-cinq grammes d’hydrate de chloral, en solution dans 70 grammes d’eau distillée.