Page:Billaud - Frissons, 1874.djvu/58

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L'amoureux se souvient du dernier songe bleu :
La lèvre sur le front de l’adorable femme,
Il étreint tendrement son âme sur son âme,
Sa poitrine se gonfle et son œil est de feu.


Tout son être s’exhale en parfums de candeur,
Il peint timidement son ivresse ingénue,
On dirait un zéphyr échappé de la nue
Et caressant de l’aile une amoureuse fleur.


Son visage est plongé dans un flot de cheveux,
Il est entreprenant à l’ombre de leurs tresses,
On sent passer sur l’eau des frissons de caresses…
Le ruisseau fait un coude… Adieu les amoureux…