Page:Billaud - Frissons, 1874.djvu/80

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Ce qui brise son crâne, — horrible anxiété —
C’est un amour déçu, la croyance enfantine,
La foi dans les serments déchirant leur hermine
Au seuil désenchanter de la réalité.


Car son amant l’a fuie, et la honte au front bas,
Que suivent le mépris et des spectres sans nombre,
Lui montre l’avenir drapé d’un voile sombre,
Brandissant sur son cou d’ignobles coutelas.


Hélas ! l’homme est de même ; et, malgré ses discours,
— Devant ce que j’écris mon âme se soulève —
L’amoureux d’aujourd’hui, quand il a le fruit d’Ève,
En préfère un nouveau que d’y mordre toujours.