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s’échauffer, et il y a un léger échauffement du rectum. En B, contractions de la mâchoire ; la température du cerveau reste stationnaire ; en C, la malade parle, la courbe du cerveau monte de 0°,01 ; en D, la malade serre avec les deux mains, point d’effet ; en E, on annonce à la malade qu’on va ouvrir sa plaie, point d’effet ; en F, la malade compte jusqu’à 100, légère élévation de 0°,01 ; en G, on menace la malade de la chloroformiser, il y a une élévation de température de 0°,01 pour le cerveau et pour le rectum. On voit par ces chiffres que l’influence de ces excitations a été très faible et souvent problématique.

Fig. 58. — Température du cerveau et du rectum prise par Mosso sur une fille de douze ans. Le tracé supérieur correspond au rectum.

La seconde expérience que nous relaterons a été faite la nuit, la malade endormie ; elle dormait depuis une demi-heure, le thermomètre dans le crâne, quand on prit les températures. Cerveau et rectum tendent d’abord à se refroidir ; les deux courbes descendent rapidement avec de petites oscillations. En A, la malade fait une inspiration profonde ; le refroidissement du cerveau se ralentit un peu, puis reprend. En B, un chien aboie, et le bruit est assez fort, mais ne réveille pas la malade ; la courbe thermique cérébrale monte de 0°,08 ; la courbe du rectum montre une élévation plus tardive et bien plus petite. En C, un assis-