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tions sont les suivantes, comme le montre le tableau précédent :

Additions 
 5, 4, 1, 6, 2, 9, 10, 7, 8, 3
Écriture 
 5, 1, 2, 10, 3, 9, 7, 8, 6, 4

Pour plus de clarté classons la première série dans l’ordre naturel de 1 à 10 et écrivons au-dessous l’ordre qui résulte après ce changement pour la classification d’après l’écriture :

Additions 
 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Écriture 
 2, 3, 4, 1, 5, 10, 8, 6, 9, 7

Ceci veut dire que le sujet qui est le premier pour les additions est le deuxième pour l’écriture ; celui qui est le dixième pour les additions est le septième pour l’écriture, etc. Un simple coup d’œil suffit pour montrer qu’il y a une ressemblance entre ces deux classifications ; ainsi les cinq premiers pour les additions se trouvent aussi parmi les cinq premiers pour l’écriture, et les cinq derniers pour les additions se trouvent parmi les cinq derniers pour l’écriture ; mais il peut arriver que cette ressemblance ne soit pas aussi nette que dans le cas présent, et enfin il est important de pouvoir exprimer le degré de ressemblance des deux séries par un nombre, pour être libre de l’appréciation subjective qui peut souvent amener des erreurs graves. Voici comment nous croyons qu’on peut procéder avec profit.

Calculons pour chaque sujet la place moyenne qu’il occupe si on tient également compte des deux classifications ; ceci revient à calculer la moyenne arithmétique des nombres qui se trouvent les uns au-dessous des autres ; nous obtenons de cette manière la série suivante :

1,5 ; 2,5 ; 3,5 ; 2,5 ; 5 ; 8 ; 7,5 ; 7 ; 9 ; 8,5

C’est un ordre moyen qui est donné par les deux classifications précédentes ; cette nouvelle classification ne cor-