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Page:Binet - Introduction à la psychologie expérimentale.djvu/112

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idées, tous ces moyens de vérification font généralement défaut : on peut cependant recourir à quelques autres moyens, que nous citerons plus loin.

Si, sans chercher à suivre l’ordre historique des travaux, nous classons les diverses sortes d’expériences qui ont été faites sur les associations d’idées, nous devons commencer par les cas où on laisse au sujet la plus grande liberté pour créer des associations mentales ; nous passerons ensuite aux cas où l’on pose au sujet des limites de temps, c’est-à-dire où on lui permet de faire librement des associations en déterminant seulement le temps qui lui est accordé pour cet exercice en troisième lieu, nous rangerons les expériences dans lesquelles on détermine d’avance la série de représentations, d’images, que le sujet doit associer. Ces diverses circonstances méritent chacune d’être étudiées séparément, car elles nous font connaître des faces différentes de l’idéation chez une personne, et ce qu’on peut appeler son mode de génération des idées.

En nous conformant à cet ordre d’exposition, nous citerons d’abord des expériences personnelles qui sont encore en cours d’exécution elles consistent à rechercher quelles sont les idées qui naissent le plus facilement et le plus vite dans l’esprit d’une personne, quand cette personne se trouve dans un milieu déterminé. On n’exerce aucune contrainte sur l’activité mentale du sujet ; on lui demande simplement, sans lui donner aucune explication, d’écrire sur une feuille de papier dix mots,