Page:Binet - Introduction à la psychologie expérimentale.djvu/127

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imposera autour de soi un silence absolu. En Allemagne, le sujet est séparé de l’expérimentateur ; il est enfermé dans une pièce sombre et ne communique avec les autres personnes que par des signaux électriques. Dans certains laboratoires américains, on a augmenté encore l’isolement du sujet, en le plaçant dans une pièce dont les murs et les portes sont matelassés pour étouffer tous les bruits extérieurs ; le sujet monte sur une estrade portée sur des godets en caoutchouc, qui amortissent la trépidation, etc. Ces précautions nous paraissent un peu exagérées ; elles ont l’inconvénient d’empêcher l’expérimentateur d’interroger son sujet pendant les expériences ; le sujet ne peut faire qu’une chose, réagir ; il est réduit au rôle d’un automate.

Les expériences doivent se faire en série, et le temps qui s’écoule entre deux réactions successives doit être réglé d’avance, et rester uniforme dans toute la série de recherches pour permettre des comparaisons d’un sujet à l’autre. Si ce temps est trop court, on obtient des réactions désordonnées, en général anticipées, c’est-à-dire se faisant avant le signal. En Allemagne, on met en général un intervalle de 30 secondes entre deux réactions successives cet intervalle est occupé par la vérification du Hipp qui se fait avec le marteau, après chaque réaction. À notre laboratoire de la Sorbonne, nous mettons habituellement des intervalles de 15 secondes seulement on prend quatre réactions par minute.

Le signal est précédé d’un avertissement. Quelque