Le sujet dit ce qu’il sait, ce qu’on lui a appris sur la cigarette en général ; c’est une leçon qui côtoie le lieu commun et le cliché ; c’est, comme résultat, tout ce qu’il y a de plus impersonnel. Peut-être le test que nous avons choisi ne se prêtait-il pas à la manifestation de ce genre de type intellectuel, qui doit être assez commun. Voici la seule copie pouvant se rattacher à ce type mental.
(9) Nous voici en présence d’une cigarette, voyons de quoi elle est formée :
D’abord, l’enveloppe extérieure est en papier léger, dit de soie. Puis à l’intérieur le tabac ; le tabac est un produit qui croît un peu partout, dans les climats tempérés et chauds ; on récolte les feuilles de cet arbuste qui, après une préparation qui dure environ 4 ans, sont livrées au public sous la forme de poudre, c’est-à-dire le tabac à priser, ou sous la forme de fibres, c’est celui en présence duquel nous nous trouvons ; enfin, les feuilles non hachées servent à faire des cigares.
Cette cigarette a la forme cylindrique ; elle sort des fabriques de l’État (si elle a été vendue en France) qui en a le monopole.
Notre quatrième type est complexe, et peut-être devra-t-on le subdiviser. Il représente une négligence de l’observation, et la prédominance de l’imagination, des souvenirs personnels, de l’émotivité.
Nous en citons quelques exemples d’une forme littéraire assez réussie ; le mauvais goût et la sottise peuvent aussi se retrouver dans ce type.
Voici un exemple court, sec.
(10) À la suite d’un banquet au Grand-Orient (raturé).
Cigarette, petit tuyau de papier, rempli de tabac, plus ou moins bon, tu me rappelles les premières joies de l’adolescence, quand…
Second exemple : plus développé ; on y voit quelques observations, mais elles ne s’appliquent pas particulièrement