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INTRODUCTION

ou bien est de trop, il y a une faute d’orthographe ou d’impression[1].

4° J’ai supprimé le point qui au xvie siècle suit souvent encore les chiffres romains ou arabes ; ce signe, reste de la graphie du moyen âge, était encore d’un usage courant à l’époque de Claude Binet ; mais il n’a plus aucune valeur d’expression[2], et, par conséquent, ne peut que dérouter le lecteur actuel, parfois même le tromper sur l’interprétation du texte ; d’ailleurs Binet, ou son imprimeur, est loin de l’employer régulièrement[3].

5° J’ai accentué toutes les finales en ée, qu’elles appartiennent à des substantifs, tels que Orphée, risée, contrée, ou à des participes féminins, tels que avoüée, mesurée, enragée, de nombreux exemples des uns et des autres m’y autorisant.

6° J’ai mis des initiales majuscules aux titres des œuvres alléguées par Binet, et reproduit ces titres en italiques, du moins dans le texte fondamental.

7° J’ai corrigé les fautes d’impression évidentes du texte fondamental, a) d’après la table d’errata[4] ; b) d’après la deuxième édition, qui à ce point de vue est comme une nouvelle épreuve de la première ; c), à son défaut, d’après la troisième édition ou les éditions posthumes. Même remarque pour les fautes d’impression indubitables qu’on trouve dans les variantes. Chaque fois j’ai averti le lecteur par l’appareil critique sauf pour quelques fautes évidentes de la 3e rédaction, telles que deux pour d’eux, vay pour vray, navoir pour n’avoir, dattente pour d’attente, sauf encore quand j’ai substitué aux initiales minuscules des majuscules couramment usitées au xvie siècle, et d’ailleurs autorisées par la 2e ou par la 3e édition (V. ci-après, p. xlvi).

8° Quand j’ai donné simultanément les variantes ou les additions de 1587 et de 1597, j’ai adopté l’orthographe et la ponctuation de 1587, sauf indication contraire. Même remarque pour le cas où je n’ai eu à signaler que les variantes ou les additions de 1597, qui ont été reproduites dans les éditions suivantes : j’ai adopté alors l’orthographe de 1597, sans tenir compte de celle des éditions suivantes.

Ainsi donc, à part ces réserves, j’ai respecté l’orthographe du texte fondamental, ainsi que celle des variantes et des additions, qui constituent, elles aussi, pour leur part, un texte primitif. Mais je n’ai pas cru devoir (sauf de rares exceptions intéressantes) signaler les variantes orthographiques que présentent la deuxième édition par rapport au texte fondamental, la troisième édition par rapport aux deux précédentes, les éditions posthumes par rapport aux éditions « anthumes ». C’eût été surcharger l’appareil critique sans aucun profit.

  1. D’ailleurs, en dehors de ces deux cas et de certaines finales latines, l’accent grave n’est pas employé au xvie siècle. On écrit régulièrement pere, siecle, premiere, pres, college, maniere, ils degenerent, la Grece.
  2. On le trouve aussi bien après des chiffres cardinaux qu’après des chiffres ordinaux.
  3. Sur dix passages de la 1re  rédaction qui contiennent des nombres en chiffres, un seul présente un point de cette nature « .... et l’an 1540. par son pere fut mis... » ; on en trouve deux dans la 2e rédaction, et onze dans la 3e.
  4. Voir ce que j’ai dit de ces errata ci-dessus, p. xxiv.