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Page:Binet - Quel est le meilleur gouvernement, le rigoureux ou Le doux, pour les supérieurs des religions.djvu/27

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terme est venu, tout le monde s’en réjouit, on voudrait que déjà il fut bien loin ; s’il demeure là, on lui témoigne assez le peu d’affection que l’on a pour lui, et on lâche quelques mots de mépris ; le plus grand souhait, c’est que jamais on ne le voie plus Supérieur, ou au moins qu’on ne soit point sous sa dépendance ; on parle, on écrit et on pense mille choses à son désavantage ; et on voit enfin qu’au lieu d’avoir gagné les cœurs, il les a tous ulcérés ; et de tout ce gouvernement, il n’en demeure que de la haine, ou tout au moins de l’aigreur. Tout le contraire arrive à ceux qui gouvernent avec douceur ; tout le monde les veut, on pleure quand ils partent ; et s’ils viennent à mourir, l’on dirait que tout est perdu, et que tout est mort avec eux.

11. Le Soleil et la Bise, au rapport de Plutarque, disputèrent un jour qui aurait plus d’attraits pour attirer à