il aurait donné des leçons d’hébreu. On cite sous son nom un traité de grammaire analogue à ces livres élémentaires, composés en grand nombre dans la même période par des juifs convertis ou par des religieux de divers ordres. Le traité d’Ammonius était intitulé : Grammatica hebraica in quinque libros distributa. Il n’est pas imprimé, et il aurait été conservé d’abord dans la bibliothèque de Conrad Pellican, à Zurich. Sébastien Münster, qui avait connu Ammonius, lui rend témoignage, dans la dédicace de la principale édition de sa grammaire hébraïque (Opus grammaticum consummatum, etc. Basileæ, 1542). Il le donne comme un homme d’une loyauté irréprochable, comme un théologien très-versé dans la langue hébraïque. Il le met au nombre des hébraïsants contemporains qui se sont distingués par des écrits, quoique son travail ne soit pas encore publié. Il se dit lui-même redevable à Ammonius de notions sur la versification des Hébreux. Il semble que les auteurs qui ont cité le livre d’Ammonius comme imprimé, l’auront confondu avec l’un ou l’autre des rudiments hébraïques de Sébastien Münster, sortis des presses de Bâle, à la distance de peu d’années. Le même genre de méprises bibliographiques paraît avoir été assez fréquent à une époque où l’on citait bien des livres sur la foi d’autrui.
Foppens, Bibliotheca belgica, t. I, pp. 526-527. — Paquot, Mémoires, édit. in-fol. t. I, pp. 434-435. — P. Colomies, Italia et Hispania orientalis. Ed. Wolf, pp. 219-220. — Ossinger. Bibliotheca augustiniana, pp 42-43.
AMMONIUS (Jean), historien, né à Gand, décédé en 1531. Voir Vander Mauden (Jean).
AMMONIUS (Liévin), écrivain, né à Gand vers 1475, mort en 1556. Voir Vander Mauden (Liévin).
AMOLGÈRE, abbé de Stavelot. Ce prélat, qui vécut au viii, était le neuvième abbé de Stavelot. Nous ne possédons aucun détail sur sa vie ni sur son administration ; son nom seul nous a été conservé. Il n’est mentionné dans la Biographie nationale que comme ayant fait partie de la série des princes souverains qui ont gouverné la célèbre principauté de Malmédy et Stavelot.
AMOUNET DE HAILLY (Charles-François), prédicateur, né à Bruxelles en 1625, mort au mois d’avril 1667. Amounet entra, en 1650, dans l’ordre des Minimes, dont il devint définiteur et provincial. Il ne tarda pas à se distinguer comme orateur. Le roi Philippe IV, dont il prononça plus tard, en 1665, l’oraison funèbre, le nomma son prédicateur ordinaire. Les écrivains contemporains parlent avec éloge de son talent oratoire : il prêchait, avec beaucoup de facilité, en cinq langues différentes. Plusieurs de ses discours ont été imprimés ; ils sont tous rédigés dans ce style emphatique et boursouflé particulier aux écrivains religieux du xviie siècle ; les voici :
1o Discours funèbre sur la mort de feue Madame la comtesse de Mulert, du saint-empire et d’Autreppe, dame de Horst. Anvers, Plantin, 1658 ; in-4o.
2o Sacro Sancta D. Ivonis Jurisprudentia, in ejus solemniis pronuntiata per R. P. Carolo-Franciscum Amounet, in collegiali D. Jacobi Parochia Antverpiœ. Antv., 1658, in-4o.
3o Homelia in laudem D. Thomœ, habita Insulis. Antv., ex off. Plantin., 1658 ; in-4o.
4o Les Mystères de la Toison d’Or. Velleris Aurei Mysteria. Bruxelles, 1658 ; in-4o.
5o Harangue funèbre prononcée aux exèques de Philippe le Grand, Roy Catholique des Espagnes et des Indes, par son prédicateur le R. P. Charles-François Amounet de Hailly, ex-provincial des Minimes. Bruxelles, 1665.
6o Sermo in Jubilœo R. P. Balthasaris d’Avila ex-generalis ordinis FF. Minorum. Insulis. 1666.
Foppens, Bibl. Belg., t. I, p. 153.
* AMOUR (Saint), patron de la célèbre et riche abbaye de Munsterbilsen (Limbourg) ; fondée par sainte Landrade, vers 650. Son existence doit être placée entre le vie et le xie siècle. Il n’a pas vécu plus tôt, puisque, selon le témoignage unanime de ses biographes, il aimait à visiter la magnifique église de Saint-Servais de Maestricht, érigée par
