Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 1.djvu/28

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Le chiffre des étrangers relevés dans les listes provisoires ne montait qu’à cent vingt-cinq. En considération de ce nombre, qui était si restreint, et afin de ne pas scinder l’ouvrage, il fut décidé qu’on admettrait les noms de ces personnages dans le corps même de la Biographie, mais en les indiquant par un astérisque, de manière à les distinguer des nationaux ; cette mesure transactionnelle paraissait de nature à satisfaire à toutes les exigences.

Les premières bases de notre ouvrage étaient ainsi fixées, lorsque M. le Ministre de l’intérieur, déférant au désir des littérateurs flamands, invita l’Académie à examiner s’il n’y avait pas lieu de publier la Biographie dans les deux langues usitées en Belgique. La Commission s’occupa immédiatement de cette question, qui intéressait la moitié de la population belge, et s’arrêta à la résolution suivante, qui, sans engager l’Académie, reconnaissait cependant la convenance qu’il y avait à appeler les écrivains de la partie flamande du pays à collaborer à une œuvre nationale, j’allais dire officielle : « La Biographie nationale sera publiée en français. La Commission émet le vœu qu’il en soit donné une édition en langue flamande. »

Par le mot édition, il fut entendu que le texte flamand pourra être une traduction ou une rédaction nouvelle, selon ce qui sera réglé à cet égard lorsqu’on s’occupera de cet objet.

La formation de la liste provisoire devant être le point de départ des travaux de la Commission et la recherche des noms exigeant un temps considérable, cette partie de la tâche ne pouvait être dirigée que par une personne familiarisée avec l’histoire de notre pays ; la Commission le confia, sous la surveillance du président, à un employé aussi actif qu’entendu, M. Aug. Vander Meersch, docteur en droit.

Quant aux indications biographiques, on s’arrêta à la règle suivante : « On consignera dans la liste provisoire les nom, prénoms, professions ou qualité, le lieu et la date de naissance, ainsi que la date du décès du personnage, autant que possible. On citera à la suite de chaque notice les ouvrages spéciaux et les monographies où il est fait mention des personnages. Mais il semble inutile d’indiquer les biographies générales, les dictionnaires historiques et les encyclopédies où leur nom est cité. »

Pour régler la direction à suivre par l’employé chargé de la formation des listes, la Commission arrêta un catalogue d’ouvrages recommandables dont on aurait à faire le dépouillement.

La composition de cette nomenclature ne dura pas moins de trois ans. Tous les noms recueillis furent transcrits sur des bulletins imprimés et classés successivement dans l’ordre alphabétique.

Ces listes étaient revues d’abord par la Commission, qui décidait de l’admission ou du rejet des noms, puis insérées au Moniteur, comme le prescrivait l’ar-