Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 1.djvu/399

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

servit dans ce temps-là contre l’Espagne, appartient à la même famille.

C. Rahlenbeek.

Archives prov. de Liége : Grand greffe des échevins. — Id. MSS. généalogiques de Lefort. — Backhuysen Vanden Brink, Andries Bourlette, dans le Gids de 1844, v. VIII. — La Pise, Tableau de la principautè d’Orange. La Haye, 1638. — Histoire des martyrs. Genève, 1597. — Groen van Prinsterer, Archives ou correspondance de la maison d’Orange-Nassau, t. III. — P. Bor, Nederlandsche Geschiedenis, t. IV.

BARD (Pierre), religieux de l’ordre des Célestins, né à Tournai vers l’année 1444, mort en 1525. Il fut, à Louvain, le condisciple d’Adrien VI et demeura avec lui sous le même toit. Entré plus tard, à Paris, dans l’ordre des Célestins, il y prononça ses vœux dans le courant de l’année 1489. Il se consacra spécialement au ministère de la prédication et de la direction des âmes. Par sa charité et sa douceur, il parvint, en peu de temps, à se concilier l’affection générale. Le roi de France Louis XII l’estimait tout particulièrement, et le choisit pour guide de sa conscience. Doué d’une humilité profonde, Bard préféra toujours la retraite et la solitude de la vie religieuse aux dignités ecclésiastiques dont plus d’une fois on voulut l’honorer. Il refusa un siége épiscopal que lui offrit le roi Louis XII, et lorsque Adrien VI, monté sur le trône pontifical, eut l’idée de lui conférer une charge à la cour de Rome, il supplia avec instance son ancien ami et condisciple de ne pas donner suite à ce projet. Bard mourut à Paris en 1525, à l’âge de quatre-vingt-deux ans. Au moment de sa mort, il était vicaire général de l’ordre des Célestins et prieur du couvent de Paris.

Avant la révolution française de la fin du siècle dernier, on conservait au prieuré des Célestins, à Paris, deux ouvrages manuscrits de Bard : 1° Regulæ S. Benedicti expositio ; 2 vol. in-fol. — 2° Collationum seu concionum sacrarum volumina quinque. On trouve la table du contenu de cette collection dans l’ouvrage d’Antoine Becquet intitulé : Gallicæ Cœlestinorum, congregationis monasteriorum fundationes, virorum illustrium elogia, etc. Parisiis, 1719, p. 137.

E.-H.-J. Reusens.

Foppens, Bibliotheca Belgica, t. II, p. 953. — Becquet, ouv. cité, p. 135.

BAREND VAN BRUSSEL, peintre, né à Bruxelles, vivait au xvie siècle. Voir Orley (Bernard van).

BARGAS (A.-F.), graveur et dessinateur flamand, né à Bruxelles vers 1690 : c’est du moins ce que disent Huber et Rost. Immerzeel, sans indiquer la ville où cet artiste est né, n’hésite pas à lui donner la Flandre pour patrie. D’autres écrivains en ont fait un Français né à Toulouse vers 1659. Cette assertion offre beaucoup moins de probabilité que la première. L’on pourrait admettre, seulement, à cause du nom gascon de Bargas, que ce peintre était d’origine méridionale. Nous ferons observer, cependant, que la date de naissance, 1690, est bien difficile à admettre pour un artiste qui a gravé, d’après Pierre Bout, né en 1658. À cette époque, les graveurs étant le plus souvent contemporains de leurs modèles, la version, qui indique l’année 1659 comme celle de la naissance, nous satisferait mieux. On ne sait rien sur la vie de Bargas. On connaît de lui quatre paysages gravés d’après Bout : La Foire à la porte d’une ville ; La Foire de village ; Entrée des Fiancés à l’église ; La noce de village. Ces estampes sont tantôt signées du nom de Bargas, et tantôt elles ne portent point de signature. En outre, il existe une suite de six paysages gravés par l’artiste d’après ses propres compositions. On ignore l’époque de sa mort.

Ad. Siret.

BARLÆUS (Gaspard), poëte, médecin, vivant au xvie siècle. Voir Baerle (Gaspard van).

BARLÆUS (Melchior), poëte, né à Anvers, vivait au xvie siècle. Voir Baerle (Melchior van).

*BARLANDUS (Adrien), professeur d’éloquence à l’Université de Louvain, né à Baarland, près de Goes en Zélande, le 28 septembre 1487, mort à Louvain vers la fin de l’année 1539. A l’âge de onze ans, son père l’envoya à Gand pour y faire ses premières études sous la direction de Pierre Scotus, littérateur et professeur distingué. Barlandus ne demeura à Gand que quatre années. Il vint ensuite à Louvain, où il suivit, pendant quatre ans, les leçons de la faculté des