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administration ; son nom seul figure sur les diptyques des abbayes de Stavelot et de Malmedy.

A. De Noue.

ABRAHAM (Jean), écrivain ecclésiastique, né à Tournai, vécut au xiiie siècle. Il se signala par ses libéralités envers la cathédrale de sa ville natale, où il était investi de la dignité de chanoine et d’archidiacre. Il pourvut au service divin dans les oratoires de Saint-Éloi et de Saint-Martin, par la fondation de deux chapellenies. C’est à lui qu’on doit aussi l’institution de l’office de Missus : le mercredi des Quatre-Temps, aux Avents, l’Évangile de Missus est est chanté, avec certaines cérémonies, à la cathédrale de Tournai. L’ornement qui sert à cette messe est un don de Jean Abraham.

Cet ecclésiastique était remarquable par sa sience. Il avait composé plusieurs ouvrages dont aucun ne nous est parvenu.

F. Hennebert.

Cousin, Hist. de Tournai.

ABRAHAM D’ORVAL (Frère), peintre, né à Habay-la-Vieille, en 1741, mort en 1809. Voir Gilson (H.)

ABRAHAMS (Gérard), ou ABRAHAM, dit Lekkerbeetjen (friand morceau), homme de guerre, né à Bois-le-Duc (ancien Brabant), comme le constate le monument érigé en son honneur dans le jubé de l’église des Dominicains de cette ville, mort en 1600, est cité par tous les historiens des guerres de Flandre pour avoir été le chef des vingt-deux Flamands qui livrèrent un combat à vingt-deux reîtres commandés par le seigneur de Bréauté, capitaine français au service de la Hollande, en garnison à Gertruydenberg. Abrahams, soldat de fortune, était lieutenant du comte de Grobbendonck, gouverneur de Bois-le-Duc ; froissé par les fanfaronnades du capitaine Bréauté, il le défia à un combat singulier, qui eut lieu le 5 février 1600, dans la bruyère de Vucht, près de Bois-le-Duc. Abrahams fut atteint mortellement d’un coup de pistolet, dès le début du combat ; son frère Antoine et son beau-frère périrent également dans cette journée. Toutefois, après la lutte, le capitaine Bréauté, resté prisonnier entre les mains des Flamands, fut conduit à Bois-le-Duc ; mais, au moment d’entrer dans la ville, il fut massacré avec quelques-uns de ses compagnons.

Général Guillaume.

Bulletin de l’Académie royale de Bruxelles, 1843, 1re  partie ― Bulletins de la Commission royale d’histoire de Belgique, 1re  série, t. VI, p. 301.

ABSALON, seizième abbé de Stavelot, vivait au commencement du ixe siècle. Quelques auteurs donnent une durée de 17 ans au règne de cet abbé ; mais, d’après deux chartes octroyées à Wirund, son prédécesseur, par Louis le Débonnaire, il ne semble avoir gouverné le monastère que pendant deux ans, c’est-à-dire de 814 à 816, époque de sa mort, que d’autres reculent cependant jusqu’à l’année 817 et même 818. On lui attribue la reconstruction de l’église de Malmedy, dans laquelle il fut aidé par les largesses de Louis le Débonnaire et qu’il entreprit surtout pour honorer les reliques de saint Quirin, qui reposent encore aujourd’hui dans cette église. La translation des restes de ce saint dans cet édifice n’eut lieu qu’en 848, par suite de la terreur qu’inspirait l’invasion des hommes du Nord (metu Danorum). Dès cette époque, saint Quirin devint le patron particulier de Malmedy, comme saint Remacle le fut de Stavelot. Absalon fut inhumé dans l’église de Malmedy.

A. De Noue.

Martène et Durand, Thesaurus novus Anecdotorum, t. III, p. 1688.

ABSEL (Guillaume VAN), ou APSEL, ou ABSELIUS, écrivain ascétique, né à Bréda (ancien Brabant), décédé près d’Enghien, le 4 août 1471. Issu d’une ancienne famille brabançonne, il entra très-jeune dans l’ordre des Chartreux, au convent de la chapelle Notre-Dame, près d’Enghien. En 1462, nous le trouvons prieur de la chartreuse, à Bruges. Toutefois, il se démit de ces fonctions pour rentrer comme simple religieux dans son premier couvent, où il mourut après quarante années de profession.

Ses écrits paraissent avoir été fort nombreux. Voici ceux dont on connaît le titre et que nous trouvons énumérés