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par ses suffragants. On ne connaît de ce concile que l’avis de convocation qui se trouve parmi les lettres du prélat (32 epist., Migne, t. CXXXVII. p. 515).

6o  Epistola qua Valonem quemdam ad concilium apud Galdonis Cortem anno 986 celebrandum evocat. C’est la troisième lettre imprimée (p. 506) dans la collection citée de Migne.

7o  Conventio de Villa Vindenissa inter Manassem comitem et canonicos Remenses facta, ab Adalberone subscripta et firmata. Dans l’appendice de l’édition de Flodoard, publiée par le père Sirmond, p. 404 vers.

8o  Conventio de Villa Virtutis inter Heribertum comitem et canonicos Remenses, subscripta et confirmata ab Adalberone. Ibid., p. 405 vers. Cet acte, comme celui qui précède, paraît se rapporter à l’an 973. L’une et l’autre pièce ont été publiées par Sirmond d’après un manuscrit d’Igny, où se trouve l’épitaphe précitée d’Adalbéron et qui se termine par le passage suivant : Nec prœtereundum reor quod omni anno dies defunctionis ejus venerabiliter recolitur, et eleemosyna panis et vini copiosa pauperibus distribuitur, quœ etiam eleemosyna Mandatum Adalberonis nuncupatur. Sciendum quoque est, quomodo istius eleemosynœ sumptus paretur, videlicet de domo, quœ vocatur Hospitale pauperum, annonœ sextarii IV, de camera frumenti IV, de horeo indominicato annonœ modius unus, et vinum quod sufficiat.

9o En 987, il se tint à Reims un concile composé, selon Gerbert, des évêques de toute la France. On y excommunia Arnoul, fils naturel du roi Lothaire, et chanoine de Laon, lequel était accusé de connivence avec son oncle, Charles de Lorraine, qui dévastait le pays pour revendiquer ses droits à la couronne. Si, en effet, ce concile appartient à l’année 987, comme S. E. le cardinal Gousset l’annote (ouvr. cité, tom. I, p. 628), il est à présumer que la convocation en a été faite par Adalbéron.

P. F. X. de Ram.

Gallia Christ. nov., t. IX, p. 57. — Ceillier, Hist. gén. des auteurs sacrés, t. XIX, p. 675. — Marlot, Hist. eccl. Rhem., t. II, p. 1. — Rivet, Hist. litt., t. VI, p. 444, et Paquot, Mém. litt., t. XIV, p. 351, in-8o.

ADALBÉRON I, évêque de Liége. Voir Albéron Ier.

ADALBÉRON Ier, abbé de Saint-Trond, évêque de Metz, était fils de Vigeric ou Wideric, le premier de l’illustre maison des comtes d’Ardenne dont l’existence soit bien avérée. Adalbéron lui-même, dans une charte datée du 6 octobre 945, par laquelle il rétablit l’abbaye de Sainte-Glossinde de Metz, dit expressément que ce comte fut son père et que ses aïeux avaient occupé les premières places à la cour et dans le royaume[1]. Le biographe du bienheureux Jean de Gorze assure qu’il était de sang royal[2], et Sigebert, dans la vie de Guibert de Gemblours[3], le nomme le plus chrétien d’entre les nobles et le plus noble d’entre les chrétiens. Sa mère Cunégonde, appelée aussi Ève, se remaria avec un seigneur nommé Vichizon, dont elle eut plusieurs enfants, ce qui porta quelque préjudice à ceux du premier lit et força, plus tard, Adalbéron à implorer contre son beau-père la protection du comte Boson, fils de Richard le Justicier, duc de Bourgogne.

Sa position de famille, que rehaussaient encore son savoir et ses vertus, le fit élire unanimement, à la fleur de l’âge, évêque de Metz, en 929. Il se distingua parmi les plus célèbres prélats de cette époque, et s’appliqua surtout à réformer et à protéger les monastères, ce qui lui fit donner le nom de père des moines.

L’abbaye de Saint-Trond dépendait, depuis son origine, des évêques de Metz[4]. Adalbéron, voyant ce monas-

  1. Dom Calmet a publié cette charte, d’après l’original, dans les preuves du tom. I de son Histoire de Lorraine.
  2. Ipse Adalbero… quum esset regii quidem sanguinis, sed ob rei familiaris inopiam, quœ secundis matris nuptiis laborabat censu aliquanto tenuior, consensu omnium in sanctœ Mettensis cathedrœ pontificium sustollitur. Vita cit. cap. V, num. 40 ; apud Bouquet, t. VII, p. 698.
  3. Act. SS., Maii, t. V, p. 262.
  4. Saint-Trond demeura sous la puissance des évêques de Metz jusqu’en 1227, époque à laquelle Hugues du Pierpont, évêque de Liége, en fit l’acquisition pour son église.