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Il mourut dans la quarantième année de son administration et fut enterré dans l’église de son abbaye.

Il composa : 1° De quibusdam rebus ad Missæ officinum pertinentibus, avec d’autres écrivains de divinis officiis. Coloniæ, Melch. Hitterpius, 1568, in-fol. Paris., 1610, in-fol. p. 661. Venet., 1572, in-8o. Dans les différentes bibliothèques des Pères. Paris., 1575, t. IV., col. 572. Ibid. 1598, t. VI, col. 709. Ibid. 1610, t. X, p. 697, col. 1618, t. XI, p. 51. Paris., 1624, t. X, p.697. Ludg., 1677, t. XVIII, p. 56. On trouve dans ce traité de Bernon des observations et des recherches beaucoup plus curieuses que dans les auteurs qui l’ont précédé et que dans ceux qui l’ont suivi jusqu’au xvie siècle. — 2° Vita S. Udalrici Augustani episcopi ; dans Surius (Vitæ sanctorum), sur le 4 juillet. — 3° Vita S. Meginardi episcopi et martyris. — 4° Libellus tonarius. Cet opuscule, qui est un écrit sur la musique relatif à la règle des tons, est conservé en manuscrit à la Bibliothèque de Saint-Paul, à Leipsick. Il est précédé d’une préface très-développée, qui contient l’exposé de la forme des tons, de leur nombre, de leur caractère distinctif et des intervalles qui y sont contenus. — 5° De varia Psalmorum atque cantuum modulatione, ouvrage renfermant des recherches philologiques très-curieuses. — 6° De consona tonorum divesitate. L’auteur y donne des intructions sur l’usage des chants d’espèces différentes dans l’office divin ; ce traité paraît avoir servi de modèle à un autre que le pèie Jacques Hommey a donné au public, sous le nom de saint Bernard et ce titre : Tractatus de tonis. — 7° De instrumentis musicalibus ; ouvrage signalé par Trithème. — 8° De mensura monochordis. — 9° Antiphonarium. Les numéros 8 et 9 se trouvent pareillement en manuscrit à la Bibliothèque de Saint-Paul, à Leipsick. — 10° De quatuor temporum jejuniis, per sua sabbata observandis ; dialogue qu’il adressa à Aribon archevêque de Mayence. Il fit encore une autre épître au même, intitulée : De quatuor adventus dominicis. Ces deux écrits sont reproduits dans le Thesaurus anecdotorum de B. Pez. — 11° Un recueil de lettres dont on trouve l’analyse dans le 7e volume, p. 576, de l’Histoire littéraire de la France.

Aug. Vander Meersch.

Oudin, Comment, de scriptoribus ecclesiasticis. t. II, p. 398. — Vossius, Hist. lat., 44, p. 367 et t. III. ch. v, p. 764. — Bernard Pez, Thesaurus anecdotorum nov., t. I, part. III. — Histoire littéraire de la France, t. VII, p. 576.

BEROT (Jean) ou BEROTIUS, écrivain du xvie siècle, né à Valenciennes (ancien Hainaut). Berot vécut quelque temps à Louvain où il avait exercé un vil métier avant d’étudier les lettres. C’est tout ce que l’on sait de cet obscur personnage, dont nous ne nous occuperions même pas si son nom ne se rattachait à une question littéraire non dépourvue d’intérêt : celle de savoir s’il est l’auteur, le traducteur ou tout simplement l’éditeur de la relation de la glorieuse expédition de Charles-Quint contre Tunis. Cet ouvrage, écrit primitivement en français, parut pouir la première fois à Louvain, chez Jacques Batius, en 1547, sous le titre : Commentarium seu potius Diarium expeditionis Tuniceæ, a Carolo V, imperatore semper Augusto, anno M. D. XXXV. Susceptæ, Joanne Etrobio interprete. En l’absence de tout renseignement biographique sur Etrobius, Valère André crut reconnaître dans ce nom l’anagramme de Berotius et il regarde celui-ci comme l’auteur du journal de la fameuse expédition contre Barberousse. Paquot, au contraire, ne le considère que comme le traducteur de cet ouvrage, et la dédicace du livre dont nous nous occupons, datée de Louvain, le 13 décembre 1547, semble lui donner raison. Berot y dit clairement qu’ayant appris la mort d’Etrobius, il se décida à corriger et à éditer la traduction latine qu’Etrobius avait lui-même préparée. Il ne resterait donc à Berotius que le mérite d’avoir donné une bonne édition du livre dont il s’agit.

Eugène Coemans.

Foppens, Biblioth. Belg., t. I, p. 579. — Paquot, Mémoires, t. III, p. 408.

BERRÉ (Jean-Baptiste), peintre d’animaux et de nature morte, né à Anvers en 1777, décédé en 1828. Il se forma en étudiant avec ardeur les toiles des vieux maîtres. Lorsque son talent eut acquis une certaine force,