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de l’armée autrichienne, service dans lequel il mourut en 1790, victime de son dévouement, et atteint d’une maladie qu’il avait contractée à l’hôpital de Luxembourg. Voici les ouvrages qu’il a publiés : 1° De morbis oculorum. Louvain, 1766, in-4o, ibid., 1795, in-8o de 14 pages. — 2° Antwoorde op het gerucht van wedergekomene pokskens naer de inentinge. Gand, Begyn, 1777, in-8o de 31 pages. — 3° Ad Epert. D. Ferdinandum-Henricum Cremers, epistola. Gand, Begyn, 1778, in-8o de 51 pages. — 4° Ode aen J. Palfyn. Gand, Vander Schueren, 1783, in-8o, ibid.,1827. De Goesin-Verhaeghe, in-8o; Anvers, 1858, in-8o. — 5° Observationes quibus præstantiores vires corticis peruviani rubri in cura intermittentium aliarumque febrium stabiliuntur, authore Guill. Saunders, editio ex anglico idiomate in latinum versa, à G.-C. De Brabant, Gand, Begyn, 1783, in-8o. — 6° Collaboration à la pharmacopæia Gandavensis de 1786.

C. Broeckx.

BRABANT ou IGNACE DE SAINT-FRANÇOIS, écrivain ecclésiatique, né à Liége, mort à Huy, le 28 août 1688. Ce religieux de l’ordre des Carmes prononça ses vœux en France, devint prieur du couvent de Liége en 1668 et se fit connaître par les ouvrages suivants : 1° Réponse catholique servant d’apologie contre un sermon du sieur Henri Chrouet. Liége, B. Bronckart, 1655, in-8o. — 2° Une vie de saint Albert, conservée en manuscrit dans la bibliothèque des Carmes, à Liége. — 3° Synopsis magnalium divi Josephi ex SS. Patrum scriptis, auctore Ignatio à S. Francisco, alias Brabant. Liége, 1684, in-fol.

Aug. Vander Meersch.

Bibliotheca carmelitana, p. 706. — De Theux, Bibliographie Liégeoise.

BRACLE (DE ou VAN), ancienne et illustre famille de la Flandre, qui possédait la seigneurie de Bracle ou Braeckele, près d’Alost, dont elle porte le nom, a produit divers personnages dont la mémoire mérite d’être conservée. — Rasse de Brade, seigneur de Auterive, Moorslede, Duffele et autres lieux, épousa Agnès de Cuinghem. Douze enfants sont issus de ce mariage. L’aîné, Antoine, accompagna Charles-Quint au mémorable siége de Térouanne. Georges, le deuxième, qui, par la mort de son frère devint seigneur de Auterive ou Hauterive, s’est d’abord attaché au service du comte Ph. de Ligne, chevalier de la Toison d’or, et suivit sous sa bannière les diverses expéditions de Charles-Quint; il devint ensuite, entre 1576 et 1579, bourgmestre de Bruges. Les dissensions civiles qui eurent lieu en cette ville rendirent son administration très-difficile et il eut à lutter contre des obstacles de tout genre. On trouve encore son nom parmi les signataires de l’Union de Bruxelles en 1577. — Érasme, le troisième, ayant terminé ses études, partit un 1556, pour visiter la France, l’Italie et l’Allemagne; il fut ensuite échevin du pays de Waes. Il est auteur d’un ouvrage intitulé : Recueil des seize quartiers et généalogies, avec leurs enseignements, dont sont issus les douze enfants procrées du mariage de Rasse de Bracle et de mademoiselle Agnès de Cuinghem. Ce recueil de format in-folio, qui peut être consulté avec fruit par ceux qui s’occupent de recherches généalogiques et historiques sur les familles nobles de la Flandre, est conservé en manuscrit aux archives communales de Gand. Indépendamment de ce qu’indique son titre, cet important travail comprend encore : 1° Les nobles de Flandre et maisons seigneuriales, avec leurs armes blasonnées; — 2° Les nobles de la Flandre mentionnés dans les annales de Meyerus; — 3° Les nobles de Hollande, Gueldre, Namur, Liége, etc., dont parle le même annaliste; — 4° Les nobles de Flandre au temps du comte Louis de Male; — 5° Les nobles, chevaliers, seigneurs et ceux sans titre, qui existaient en 1337; — 6° Généalogies des comtes de Flandre et ducs de Lorraine. Il contient en outre, la Relation du voyage en Orient de Jacques de Bracle. — Pierre, le quatrième fils, suivit la carrière militaire et servit en Italie. Quand il apprit que l’armée, dont il faisait partie, allait, sous la conduite du duc d’Albe, combattre ses compatriotes, il refusa énergiquement de suivre les drapeaux, ne voulant pas porter les armes contre ses concitoyens. Ce refus