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comitibus et ducibus Luxemburgensibus. — 3° Chronique de l’abbaye de Saint-Maximin. — 4° Dissertation sur les droits et la juridiction de l’abbaye de Saint-Maximin.

Les auteurs du temps peignent Jean de Benninck comme un homme d’une haute intelligence, d’une grande sagesse et qui jouissait de toute la considération des Archiducs et du conseil de Luxembourg. Il fut enterré dans l’église des Récollettes, à Luxembourg, avec sa femme, Marie-Anne Penninck. Son frère aîné, Jacques de Benninck, docteur J. U. de l’année 1582, devint professeur de droit à l’Université de Douai et y mourut en 1611.

Britz.

Valère André, Bibl. Belg., t. I, p. 578. — Le même, Fasti academ., p. 202. — Burmannus, Traject. Erud., p. 23. — Th. Verhoeven, Rerum Amersfort. succincta descriptio, ab à Matthæo edita. — Sweertius, Ath. Belg., p. 395. — MS. 9939, p. 151 (Hist. du Gr. Cons., par Foppens). — Witte, Diar. Biograph. ad an. 1632. — Neyen, Biograph. luxembourgeoise et les sources qu’il indique — Gachard, Rapp. sur les archives de Lille, pp. 339, 340, 342 et 350. — Bulletin du Bibliophile Belge, t. XV, p. 329. — Goethals, Généal. de la famille Straten. p. 41, note.

BENOIT (Pierre), peintre et dessinateur, naquit à Anvers, en 1782, et mourut à Bruxelles, en 1854. Il fut d’abord destiné à l’état d’orfèvre ; son goût personnel l’entraîna vers le dessin et l’activité de son esprit, son désir, son besoin de savoir, lui firent accomplir, très-jeune encore, des voyages qui remplissent parfois la vie entière d’un homme. C’est ainsi qu’à vingt ans il avait déjà parcouru le nord de l’Italie, la Suisse, l’Autriche, la Bavière et la Prusse ; doué d’une facilité remarquable pour toutes qui tenait à l’intelligence, il se rendit familières les langues des divers pays qu’il parcourut ou habita. Ce fut d’abord dans l’île d’Heligoland qu’il s’établit et qu’il se livra à un commerce dont les dangers compensaient à peine les bénéfices et qui était dû au blocus continental établi par Napoléon. Plus tard, lorsque le célèbre Henri était expert du Louvre, il se distingua à Paris comme restaurateur de tableaux ; ce n’était pas là, du reste, son premier métier ; il avait déjà été agent d’affaires, capitaine de vaisseau marchand, etc. Lié avec beaucoup de célébrités de son époque, il avait parcouru toutes les villes de l’Europe dans les conditions de fortune les plus dissemblables ; tantôt menant la vie d’un vrai bohème et réduit pour vivre à peindre des tableaux de pacotille, même des enseignes ; d’autre fois, au contraire, menant une existence pleine de faste et de luxe, recherche dans les salons et méritant par l’élégance la qualification, alors élogieuse, d’incroyable.

Parvenu à la maturité de l’âge, Benoît passa la mer, visita les possessions hollandaises des Indes et rapporta de Surinam une riche et remarquable collection de dessins et vues de ces lointaines contrées. Les dessins de cet intéressant ouvrage ont été mis sur pierre par MM. Madou et Lauters et le texte en a été revu par un littérateur distingué. Il fut publié à Bruxelles, par la Société des beaux-arts. Notre artiste avait préparé une autre publication, dont le prospectus seul a paru et qui devait former deux volumes in-8o, sous le titre de : Voyages et aventures de Pierre-Jacques Benoît, auteur du Voyage à Surinam.

Ad. Siret.

BENZIUS (Jean), professeur de rhétorique, né à Bruxelles, vers le milieu du xvie siècle, étudia les belles-lettres à Strasbourg sous Jean Sturmius, et y devint ensuite professeur d’éloquence. Les trois ouvrages suivants, qu’il a laissés, ont été composés pour l’usage de ses élèves : 1° Thesaurus elocutionis oratoriæ græco-latinus. Basil., 1581, 1 vol. in-folio. — 2° Loci communes comparandæ rerum et exemplorum copiæ accomodati. Argentor., 1588, 1 vol. in-8o. — 3° Erotemata in libros Ciceronis De officiis, Amicitia et Senectute. Argentor., 1589, in-12, et 1601, in-12.

Les liens affectueux qui unissaient Benzius à son ami et maître Sturmius, permettent de supposer qu’il avait comme ce dernier adopté les principes de la réforme.

Eugène Coemans.

Foppens, Biblioth. Belg., t. I, p. 578.

BERCHEM (Antoine VAN) ou A BERCHIM, ne à Tervueren, vers 1542, prit l’habit de chanoine régulier de saint Au-