Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 3.djvu/153

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moord-baerende liefde, treurspel, 1748. — 10° Constantinus Rooms-Keyser, treurspel, 1750. — 11° De rampsalige ontrouw van Maria van Arragon, treurspel, 1750. — 12° Doodbaerende stantvastigheyt in den graeve van Essex, treurspel, 1750. — 13° De advocaet Patelin, kluchtspel, 1754. — 14° Belphegor, kluchtspel, 1754. — 15° Den Heere de Pourceaugnac, kluchtspel, 1754. — 16° De onrust door den Ryckdom, kluchtspel, 1754. — 17° De dry verliefde Nichten, kluchtspel, 1757. — 18° Den hervonden man, kluchtspel, 1757. — 19° Den Hoogmoedigen, kluchtspel, 1757. — 20° Ninette in het Hof, blyspel met sangen, 1757, 2e édit. 1761. — 21° Den Waersegger van het dorp, tusschen-spel in sangen, 1758. — 22° Den valschen Astrologant, blyspel gemengt met sangen van de uyvinding van F. Krafft, 1763. — 23° Den Koning en den Pachter, blyspel gemengt met sangen 1764. — 24° Den Peerdesmid, boertig blyspel gemengt met sangen, 1766. — 25° Den Kuyper, boertig musieck-spel gemengt met sangen, 1768. — 26° De twee Jagers en het Melk-meysje, blyspel met sangen, 1768. — 27° Den Soldaet Tooveraer, boertig blyspel, 1768. — 28° Den Tooveraer, blyspel, 1769. — 29° Den Lands-soldaet, blyspel, 1770. — 30° Den Hout-Kliever, ofte de dry Wenschen, blyspel, 1770. — 31° Den Deserteur, blyspel, 1770.

Parmi ces pièces, celles imprimées pendant les années 1747 à 1750 appartiennent au genre tragique. A partir de cette époque, l’inspiration de Cammaert semble s’être appliquée exclusivement à l’opéra comique, à la comédie et aux pièces bouffonnes. Toutes sont empruntées à la littérature française, à l’exception de deux ou trois que notre auteur traduisit ou imita de l’italien. Ni l’histoire, ni les mœurs du pays ne paraissent avoir stimulé sa verve. Cependant Cammaert fut protégé par quelques personnages éminents du pays et il est telle de ses pièces qui eut l’honneur d’être représentée devant l’archiduchesse Marie-Élisabeth. Les écrivains flamands, qui jusqu’alors avaient été laissés dans l’oubli par suite de la domination espagnole et de la conquête française, virent de bon œil cette tendance bienveillante de la maison d’Autriche et espérèrent une ère nouvelle pour le mouvement littéraire. Malheureusement, Cammaert n’était pas à la hauteur de la mission qu’il aurait pu remplir; son style dur et incorrect trahissait une connaissance incomplète de la langue maternelle.

Outre ses poésies dramatiques on possède de Cammaert : 1° Une imitation, en vers, de la vie d’Alexandre le Grand de Quinte-Curce, portant pour titre : Lofschaterende Krygs-bazuyn ofte rym-weergalmende echo op alle de edelmoedige daeden van Alexander den grooten. Brussel, 1745, in-4o. — 2° Une traduction de l’Art poétique de Boileau, publiée en 1754, in-4o. Cette traduction, accompagnée de notes, revèle de l’érudition, mais le sentiment individuel, l’esprit national y font totalement défaut.

F. Snellaert.

Van Daele, Tydverdryf, n° 16, bl. 4. — Willems, Verhandeling over de nederduytsche tael- en letterkunde, II, 172 — Snellaert, Schets eener geschiedenis der Nederlandsche letterkunde, 4e uitg., 212.

CAMPANA. Voir Vande Velde.

CAMPANA (Pierre De Kempeneer dit Piedro), peintre né à Bruxelles en 1503, mort dans cette ville en 1580. Ce maître, dont le nom véritable a été récemment découvert par l’auteur de cet article, ne nous est guère connu que par les détails que les écrivains espagnols donnent sur ses travaux; il a cependant vécu en Belgique, mais pendant une époque orageuse, véritablement fatale pour les arts et pour ceux qui s’y livraient. Il partit pour l’Italie. On a répété qu’il y devint l’élève de Raphaél, mais son jeune âge à la mort de ce grand artiste, qui arriva en 1520, ne permet pas d’admettre cette assertion. Campana trouva un protecteur dans le cardinal Grimani et exécuta à Venise une Sainte-Marie-Madeleine conduite au temple par sainte Marthe, qui se trouvait, du temps de Lanzi, en Angleterre, dans la collection de M. Slade. Après Venise, Campana habita Bologne, où, lors de l’entrée de Charles-Quint, en 1529, il fut chargé de