Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 8.djvu/269

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309 GUILLAUME DE LILLE " peuple !" Le 3 août, les obsèques du prince d’Orange furent célébrées avec beaucoup de magniticence par ordre et aux dépens des Etats de Hollande, de Zélande, de Frise et d’Utrecht. 11 fut enseveli dans l’église neuve de Delft, où ces mêmes Etats firent plus tard ériu ;er un mausolée en son honneur. La cour d’Espagne avait espéré que les provinces révoltées tomberaient avec leur libérateur. Les Pays-Bas méridionaux rentrèrent, en effet, sons la domination du roi catholique ; mais la république fédérative,qui s’était formée dans les Pays-Bas du Nord, voulut survivre et survécut à son illustre fondateur. TL. Juste. Archives de la maison d’OrangeXassau, publiées par Grnen Van Pnnsierer — Correspondance de Guillaume le Taciturne, publiée par Gachard - Correspondance de Philippe II. éditée par le même. — Papiers a’etat du cardinal de Granvelle (édit Weiss et K. Poullet), etc., etc. gcii.i..%i ;he ue i^illc ou de l’Isle, Guilielmm Ixsul. us Mexapius, prêtre, orateur et médecin, naquit a la fin du xve siècle, à Grevenbroich ancien duché de Juliers). On sait peu de chose sur sa vie. Ce qui est certain, c’est qu’il passa de longues années en Italie : à Padoue, il collabora, avec un certain Nicolas Léon Thomas, à des ouvrages de philosophie ; à Eome, il acquit comme médecin une certaine réputation. Il était déjà, à cette époque probablement, dans les ordres, car on le voit reçu dans l’intimité du pape et des cardinaux. Après son retour dans sa patrie, il habita d’abord Grevenbroich, où il pratiqua la médecine et écrivit plusieurs traités sur cet art. Plus tard, grâce à la protection du duc de Juliers, il fut placé à la tête du chapitre de l’église Saint- Albert, à Aixla-Chapelle. A la mort d’Erasme, en 1536, le magistrat le chargea de prononcer l’oraison funèbre de cet illustre philosophe. Insulanus s’acquitta de cette lourde tâche avec tout le talent dont il avait fait preuve en mainte circonstance. Cet éloge fut publié d’abord à Trêves et à Bàle avec une dédicace au duc Juliers : Oratio funehrh inohitum Desid erii Erasmi Roterodami, typis Roberti Winteri, Basileœ, in-8o, puis reproduit dans l’édition de Van der Aa, de Leyde, des œuvres complètes d’Erasme, en 1706 (t. X). Guillaume de l’isle publia de nombreux traités qui, presque tous, eurent plusieurs éditions. On cite ; lo Encomium Jebris quartana, Guiliehio Insiilano Mniapio Grecibrtti/ensi auctore ; adjecta quoque est ejusdein qnartanœ jebris curanda exactissima ratio, e doclissimis tain Grœcorum quam Latinorum atque Arabum monunientis deprompta. Basilese, ex otticina Joannis Oporini, 1.542, in-12. L’Eloge de la fièvre fut rééditéà Leyde, en 1636, dans un recueil de dissertations plaisantes. Le second traité est plus sérieux, et l’auteur y rapporte, successivement, avec des commentaires, le traitement de Galien, d’Eginète, d’Aétius, de Celse, etc. — 2° Marsilii Fieini Florent lui medici atque pTiilosophi celeberrimi, de vita libri très, quorum primus de studiosorum sanitate tuenda, secundus de vita producenda, tertius de vita c/elitus comparavda. Fis accessit de ratione victus salubris, opus nunc recens nutum, autore G . Insul. Menapio. Epidemiarum antidotus, tutelam quoque bonœ valetudinis continetis auctore Marsilio. Cum novo omnium rerum atque vocum indice. Basileae, apud Westhmerum, 1541, iu-8". La partie de ratione victus avait paru séparément l’année précédente chez Jean Schoenstein, à Cologne : c’est un tiaité du régime en quarante-neuf chapitres dans lequel on trouve toutes les erreurs basées sur la prétendue influence des astres ; des emprunts faits aux classiques et commentés par Insulanus complètent cet opuscule. — 3o Aucun biographe ne donne la date ni le lieu d’impression de Silra, seu miscellanea observationum linguce latince. — 4j On cite une lettre adressée par Guil. de l’IsIe à Charles V et à François 1er sous le titre de : Oratio sua oria ad Carolum V Casarem et Franciscum I Galiiee regem pro pace concordiaque inter ipsos constituenda . Rob. Winter excudit Basile», 1537, in-8o, p. 3. — s" Statera Chalcographie qua bona ejus et mala simul appenduutur, cum historicis observationibus. Colouiîe. 1547, in-12. Ce livre fut réédité en 1617. — ^'> De Aula dialogus in quo libello partim refelluntur, partim