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attenuantur criminationes in aulam Œneæ Silvi et Ulrici Germanici, luttrani. Coloniæ, 1539, in-8o, réédité à Francfort en 1606. — 7° Dialexis de SS. Eucharistia, Coloniæ, 1542. — 8° Divinatio extremorum mundi temporum. Coloniæ, 1549. Sweertius cite encore un traité De triplici vita, mais il s’agit probablement du livre de Marsilius, dont il vient d’être question. On voit donc que Guillaume de l’Isle aborda dans ses écrits successivement les sujets les plus divers, et que si cet auteur ne se dégage pas des erreurs de son temps, il ne doit pas moins être considéré comme un savant dont l’esprit fécond savait se plier à la dialectique alors en usage. Guillaume de l’Isle mourut à Aix-la-Chapelle en 1561.

Dr Victor Jacques.

Coradus Gesnerus, Bibliotheca universalis, 1545, p.290. — Valere André, Bibliotheca belgica, Lovanii 1643, p 321. — Sweertius, Athenæ belgicæ, p, 310. — Koppens, Bibliolheca belgica, t. Ier, p. 310. — D. Erasmi Roterd. Opera omnia, Lugd. Batav., Van der Aa, 1706, t. X.

GUILLAUME DE VIANDEN, hagiographe du xvie siècle. Il fut religieux au monastère de Saint-Willibrord, à Echternach et consacra ses loisirs à l’ouvrage suivant, conservé en manuscrit à la bibliothèque de Luxembourg : Liber Monasterii S. Willibrordi Epternacensis, scriptus sub Reverendo Domino Rolerto à Montreal, abbate, per fratrem Willibrordum, à Vienna (nom de religion de l’auteur), 1587. Continet summarium vitæ Villibrordi, abbrevialione Aurei libri, registrum omnium litterarum et adnotationum pagorum, curtium ac bonorum secundum ordinem alphabeticum, I volume in-4o.

Aug. Vander Meersch.

Neyen, Biographie luxembourgeoise.


GUILLAUME II DE BAVIÈRE, prince-abbé de Stavelot et Malmédy, coadjuteur de son oncle Ferdinand ; en 1630, il lui succéda ; en 1650, il édicta des règlements administratifs très sages, et vit son pays ravagé par des troupes françaises et allemandes. Il céda aux capucins, déjà établis à Stavelot un vaste terrain sur lequel fut établi un couvent. C’est lui qui introduisit les monastères de Stavelot et de Malmédy dans la congrégation de Bursfeld. Il reçut pour coadjuteur Maximilien-Henri de Bavière et mourut à Hollinghoven, en 1657. Il fut enterré à Stavelot, qui était sa résidence habituelle et où sa vie exemplaire l’avait mis en grande vénération.

J.-S. Renier

Hist. chron. des Abbes-princes de Stavelot et Malmedy, par F.-A. Villers, pub. par J. Alexandre, t. Ier, p. 307 à 394, Liège, 1878.


GUILLAUME Ier, roi des Pays-Bas, prince d’Orange-Nassau, etc., naquit à La Haye, le 24 août 1772, de Guillaume V, stathouder des Provinces-Unies, et de Sophie-Wilhelmine de Prusse, nièce du grand Frédéric. Il entra dans la vie active après avoir complété son instruction à l’Université de Leyde. Il était déjà membre du conseil d’État de la république, général et gouverneur militaire de Breda lorsque, le 1er octobre 1791, il épousa Frédérique-Wilhelmine-Louise, fille de Frédéric-Guillaume II, roi de Prusse. Bientôt il se signala dans la guerre provoquée par la république française. Après la bataille de Neerwinden, c’est lui qui conduisit l’armée des États en Flandre pour seconder les Impériaux. Le 13 septembre 1793, il résista opiniâtrement aux forces supérieures venues pour l’assaillir entre Menin et Wervicq. Au mois de janvier 1794, nous trouvons le quartier général du prince héréditaire à Liège. Les coalisés voulaient s’ouvrir une place frontière, pénétrer en France et marcher sur Paris. Le prince d’Orange s’empara de Landrecies ; mais Pichegru et Jourdan déconcertèrent les alliés enprenant eux-mêmes une offensive vigoureuse. Le prince d’Orange avait réussi à délivrer Charleroi lorsque les coalisés, vaincus à Fleurus, le 27 juin, sont contraints de reculer. Le 1er juillet, dans une conférence tenue à Braine-l’Alleud, le feld-maréchal prince de Cobourg donna cependant au duc d’York et au prince d’Orange l’assurance qu’il défendrait lu Belgique « aussi longtemps que les forces humaines le permettraient. » Le prince d’Orange se retira alors au delà de Bruxelles en s’appuyant sur Malines, où le duc d’York avait son quartier général.