Page:Bird - Voyage d’une femme aux Montagnes Rocheuses, 1888.pdf/143

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
135
AUX MONTAGNES ROCHEUSES

LETTRE IX


Pardon, Ma’am. — Un desperado. — Une chasse au bétail. — Une vache furieuse. — Tempête de neige. — Birdie. — Les plaines. — Un schooner des Prairies. — Denver-Plum-Creek. — Bloqués par la neige. — La jument grise.


Estes-Park, Colorado.

Cette après-midi, je lisais dans ma cabin, lorsque le petit Sam Edwards accourut me dire : « Mountain Jim veut vous parler. » Ceci me fit songer aux ennuis sans fin, aux domestiques maladroits, aux « pardon, ma’am », aux contre-temps, et à cette habitude, qui est le résultat de notre existence inutilement perfectionnée et conventionnelle, d’exagérer l’importance de niaiseries pareilles. Les « faits » alors se sont présentés à ma pensée avec la tyrannie qu’ils exercent. Je n’ai vraiment besoin de rien de plus que ce que m’offre cette log-cabin ; cinq minutes me suffisent pour la faire, et l’on peut y manger par terre ; elle n’a pas besoin de serrure, puisqu’elle ne contient rien qui vaille la peine d’être volé.

Mais pendant que je faisais ces réflexions, Mountain Jim attendait pour nous demander de faire une promenade à cheval, et lui, moi, M. et Mrs Dewy, avons fait une ravissante excursion parmi les feuillages colorés. Puis, quand nos compagnons ont été fatigués, j’ai