Page:Bird - Voyage d’une femme aux Montagnes Rocheuses, 1888.pdf/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
91
AUX MONTAGNES ROCHEUSES

en lui un compatriote, et il se présenta lui-même sous nom de Griffith Evans, Gallois des ardoisières de llanberis. Lorsque la porte de la maison s’ouvrit, j’aperçus une grande pièce construite avec des troncs d’arbres, dont toutefois les interstices n’avaient pas êté comblés, avec deux fenêtres à vitres horribles, ayant vue de deux côtés, et un grossier foyer de pierre dans lequel brûlaient des pins presque aussi gros que moi. le sol était planchéié ; il y avait une table ronde, deux rocking-chairs, un lit de colon recouvert d’un tapis ; les murs étaient décorés de peaux, de flèches et d’arcs indiens, de ceintures de wampum, et dans les coins ni des fusils étaient suspendus. Sept hommes étaient étendus par terre et fumaient tous ; il y avait un homme dans le lit, et une femme entre deux âges écrivait à la ; table. Je sortis pour demandes à Evans s’il pouvait me garder, ne m’attendant à rien de mieux qu’au lit improvisé ; mais à ma grande joie, il me dit qu’il pouvait me donner une cabin pour moi seule, à deux minutes de la sienne. De sorte que, dans ce monde splendide des hauteurs, ayant les sapins de la montagne derrière moi, devant moi le lac transparent ; dans ce creux bleu au pied du pic de Long, à 7 500 pieds d’altitude, où le givre crispe l’herbe toutes les nuits de l’année, j’ai trouvé beaucoup plus que je n’osais espérer.