intéressés par cette nouvelle et m’appelèrent en conciliabule. Nous étions tous très animés et avons accepté cette nouvelle comme un fait très intéressant et très possible[1]. »
Mais bien entendu cette critique rationaliste ne pouvait ébranler son âme. Elle a subi de terribles tempêtes qui l’ont conduite dans la vraie voie.
Il est très intéressant de citer, d’après le témoignage de L.-N. Tolstoï lui-même, les œuvres littéraires qui ont eu une grande influence sur son développement moral dans les périodes de son enfance et de son adolescence, c’est-à-dire jusque vers sa quatorzième année. Voici la liste de ces œuvres.
Nom de l’œuvre. | Degré d’influence. |
L’Histoire de Joseph, dans la Bible. | considérable. |
Quarante brigands. Le Prince Kameral-Zaman (Contes des Mille et une Nuits}. | grande. |
La Poule noire de Pogorelski. | très grande. |
Dobrinia Nikititich. Ilia Mourometz. Aliocha Popovitch (des Bylines russes). | considérable. |
Contes populaires. | id. |
Napoléon, poème de Pouschkine. | grande. |
Nous citerons maintenant quelques épisodes de l’adolescence de Léon Nikolaievitch, les uns que nous tenons de lui-même, les autres que nous avons entendu raconter à ses parents. Enfin, nous ferons quelques emprunts à d’autres sources, qui parurent déjà dans la presse et que nous avons soumis à l’examen, n’acceptant que celles qui, d’après les
- ↑ Les Confessions, L.-N. Tolstoï ; édition russe de V. Tchertkov, p. 1.