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LÉON TOLSTOÏ

1705, une description détaillée de la mer Noire. On connaît aussi ses deux traductions : les Métamorphoses d’Ovide et l’Administration de l’État turc.

Pierre Andréievitch Tolstoï avait un fils, Ivan Pétrovitch, président du tribunal ; disgracié en même temps que son père, il fut également envoyé au couvent et y mourut peu après son père.

C’est seulement le 26 mai 1760 que l’impératrice Élisabeth Pétrovna rendit aux descendants de Pierre Andréievitch le titre de comte, dans la personne de son petit-fils, André Ivanovitch, arrière-grand-père de Léon Nikolaievitch Tolstoï.

« Sur André Ivanovitch, qui épousa très jeune la princesse Stchetinine, j’ai entendu de ma tante le récit suivant : Sa femme, par un hasard quelconque, devait aller au bal sans son mari. À peine la jeune comtesse, qui avait dix-sept ans, avait-elle quitté la maison, probablement dans une voiture dont on avait ôté la banquette afin que la capote n’abîmât pas sa haute coiffure, qu’elle se rappela n’avoir pas dit adieu à son mari et revint à la maison. Elle y trouva son mari en larmes. Il pleurait parce que sa femme était sortie sans lui dire au revoir[1]. »

Sur son grand-père et sa grand-mère paternels, Léon Nikolaievitch raconte dans ses souvenirs :

« Ma grand-mère, Pélagie Nikolaievna, était la fille du prince aveugle Nicolas Ivanovitch Gortchakov, qui avait amassé une grande fortune. Autant que

  1. Ajouté par L.-N. Tolstoï en parcourant le manuscrit. P. B.