Quand, le huit septembre,
Pour sauver la religion et le tzar,
Nous nous enfuîmes des Français, (bis)
L’amiral, prince Alexandre,
Noyait ses navires
Dans le gouffre de la mer. (bis)
« Je vous souhaite bonne chance » ! dit-il
Et lui-même partit à Baktchisaraï
Ah ! vous tous · · · · · · · · · · · · · · · (bis)
Saint-Arnaud ayant tardé,
Il était très poli,
Il nous contourna par derrière ! (bis)
Et si le mardi,
Le saint n’était pas venu à notre aide,
Il nous prenait tous ! (bis)
Et le général Liprandi
S’empara de beaucoup de tranchées,
Mais ce fut en vain ! (bis)
De la ville Kichinev
On attendait une grande armée.
L’armée est arrivée. (bis)
Elle fut confiée à Danenberg
Qu’on pria instamment
De ne pas épargner les troupes. (bis)
Pavlov, Saïmonov s’en sont allés.
Ils ont contourné les montagnes
Mais ne se sont pas rencontrés ! (bis)
Et, bien que Liprandi vit
Comment les Français nous battaient,
Il ne tendit pas la main ! (bis)
Les grands-ducs vinrent eux aussi,
Mais les Français n’ont pas eu peur
Et continuèrent de tirer des mortiers ! (bis)
On laissa là-bas dix mille,
Et sans mériter auprès du tzar
De grandes faveurs ! (bis)
Le prince se fâcha.
Notre soldat ne vaut rien,
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LÉON TOLSTOÏ
Chanson de Sébastopol, pour le 8 septembre 1855.