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LÉON TOLSTOÏ

À Hyères, par moments, Léon Nikolaievitch écrivait et c’est là que furent écrits les Cosaques et son article sur l’Instruction du peuple.

Léon Nikolaievitch resta à Hyères jusqu’à la fin de décembre et ensuite, par Marseille, il partit pour Genève et là se sépara de sa sœur, qui partit avec ses enfants. Lui se mit alors en route d’abord pour l’Italie. Il va à Nice, Libourne, Florence, Rome, Naples. En Italie, d’après ses propres paroles, il éprouva « la première impression vivante de la nature et de l’antiquité ».

En revenant à Paris, Tolstoï passa de nouveau à Marseille où il alla plusieurs fois au cours de son voyage à l’étranger. La grande ville commerçante française évidemment l’attirait et l’intéressait. Voici comment, dans un de ses articles pédagogiques, Léon Nikolaievitch décrit son séjour à Marseille :

«… Il y a une année, étant à Marseille, j’ai visité tous les établissements scolaires pour les ouvriers de cette ville. Le nombre des élèves proportionnelles à la population est très grand, car, sauf une légère exception, tous les enfants fréquentent l’école pendant trois, quatre ou six ans. Le programme des écoles consiste à apprendre par cœur le catéchisme, l’histoire sainte et l’histoire générale, les quatre opérations de l’arithmétique, l’orthographe et la comptabilité.

« Comment la comptabilité peut-elle faire un objet d’enseignement, je ne puis nullement le com-