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LÉON TOLSTOÏ

répondre qu’aux besoins imposés par l’école supérieure.

« Mais il y a un autre point de vue duquel l’école populaire se présente comme une institution indépendante n’étant pas obligée de subir les défauts de l’instruction supérieure, mais ayant son but indépendant : l’instruction du peuple[1]. »

L’école existe dans le peuple comme l’atelier et satisfait un besoin limité. La lecture et l’écriture ce n’est donc pour lui qu’une sorte d’art ou de métier.

Après avoir expliqué ce sens de la lecture et de l’écriture et indiqué la place de cet art dans la vie du peuple, Léon Nikolaievitch passe à l’examen des diverses méthodes d’enseignement de la lecture et de l’écriture.

Il examine successivement les défauts de la vieille méthode Bouki-az-ba, les méthodes des voyelles et les méthodes phonétiques, s’arrêtant ensuite à la ridicule et pédantesque méthode allemande Lautieranschauungsunterrichtsmethode, et il tire cette conclusion que toutes les méthodes sont bonnes et toutes mauvaises, que l’art et l’habileté du maître c’est le principal dans toute méthode. Et enfin il adresse aux maîtres les conseils suivants :

« Chaque maître doit connaître à fond et contrôler par l’expérience la méthode élaborée par le peuple. Il doit tâcher d’apprendre le plus grand nombre de

  1. Ib., p. 52.