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LÉON TOLSTOÏ

Mlle Isléniev, qui était alors à la campagne, près de Moscou, à Pokrovskoié. Dans le journal de Léon Nikolaievitch se trouve la phrase suivante se rapportant à cette visite :

« Ce furent les enfants qui nous servirent. Quelles fillettes charmantes et gaies ! » L’une d’elles, la cadette, six ans plus tard devenait sa femme.

Puis il continue sa route et, le 28 mai, il est à Iasnaia Poliana.

Le lendemain il écrit à son frère Serge une lettre où il lui dit entre autres : « J’ai passé à Moscou dix jours… très agréablement ; sans champagne ni tziganes… un peu amoureux… de qui ? Je te le raconterai après… »

À son arrivée à Iasnaia, il va naturellement saluer ses voisins : sa sœur Marie Nikolaievna, Tourgueniev et les autres.

D’après les deux lettres suivantes à son frère, nous voyons qu’à la fin de l’été Léon Nikolaievitch était sérieusement malade. Au commencement de septembre 1856, il lui écrit :

« Ce n’est que maintenant, à 9 heures du soir, lundi, que je puis te donner une bonne réponse. Auparavant ça allait de mal en pis. On a appelé deux médecins, posé quarante sangsues ; ce n’est que tout à l’heure que je me suis endormi, et en m’éveillant, je me suis senti beaucoup mieux. Toutefois, avant cinq ou six jours je ne puis penser à partir. Au revoir. Écris-moi quand tu partiras, et s’il y a maintenant de grands trous dans tes