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VIE ET ŒUVRE

affaires ; et ne chasse pas beaucoup sans moi. Peut-être enverrai-je les chiens demain. »

Le 15 septembre il écrit :

« Cher ami Serge ! Ma santé s’est améliorée et non. Je ne souffre pas, il n’y a pas d’inflammation, mais une lourdeur quelconque dans la poitrine, un malaise au côté et le soir des douleurs. Ceci passera peut-être peu à peu, tout seul, mais ce n’est pas bientôt que je me déciderai de partir pour Koursk, et si ce n’est pas bientôt, alors mieux vaut ne pas partir du tout. Si dans deux semaines je ne suis pas mieux j’irai plutôt à Moscou. »

Bientôt il s’installe de nouveau à Pétersbourg et de là écrit à son frère, le 10 novembre 1856 :

« Excuse-moi, cher ami Serge, de ne t’écrire que deux mots ; toujours pas le temps. Depuis mon départ c’est toujours l’insuccès. Il n’y a ici personne que j’aime. On dit que, dans les Annales de la Patrie, on m’a injurié pour mes récits militaires. Je ne l’ai pas encore lu. Mais le principal c’est que Constantinov m’a déclaré dès mon arrivée que le grand-duc Michel, apprenant que j’étais l’auteur de la chanson, a été très mécontent, surtout parce qu’on lui a dit que je l’avais apprise aux soldats.

« C’est ignoble ! À ce propos j’ai eu une explication avec le chef de l’État-major. Il est heureux que ma santé s’améliore et que Schipoulinski ait dit que mes poumons étaient en bon état. »

Le 26 novembre 1856, L.-N. Tolstoï donnait sa démission.