Page:Bishop - En canot de papier de Québec au golfe du Mexique, traduction Hephell, Plon, 1879.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XVII
introduction.

plées par la race énergique des États-Unis, car les Américains ne sont certainement pas moins laborieux que les Chinois, ni moins entreprenants que les Hollandais, à qui leurs conquêtes sur la mer ont valu la légitime admiration du monde ? Il n’est pas téméraire de prévoir qu’un jour viendra où même les Albemarle et Pamplico-Sounds deviendront ce que sont devenues par le travail des Hollandais la mer de Harlem et celle du Zuyderzée. Il ne manque que les bras, mais l’on sait quelle est la puissance d’accroissement de la population aux États-Unis ! C’est un sujet qui doit dès aujourd’hui préoccuper les hydrographes et les géologues, les géographes et les économistes, et sur lequel le livre de M. Bishop fournit de précieuses indications.

Passons maintenant au mot Creek, qui se présente si souvent dans le texte de l’auteur et que l’on trouvera si rarement dans le nôtre. Il eût cependant été si commode de le traduire par crique, car non-seulement on aurait eu le même terme et jusqu’à la même prononciation, mais ce qui vaut peut-être mieux encore, nous aurions pu alléguer que dans leur langue spéciale nos marins se servent du mot crique presque dans le même sens que celui où il est appliqué de l’autre côté de l’Atlantique. — « C’est aussi, dit l’excellent dictionnaire du savant amiral Pâris au mot Crique, c’est aussi une coupure formant un canal qui se prolonge dans les terres. » — La traduction aurait donc été facile à défendre comme étant