Page:Bishop - En canot de papier de Québec au golfe du Mexique, traduction Hephell, Plon, 1879.djvu/326

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
282
EN CANOT DE PAPIER.

positifs à Sainte-Marie et à Fernandina sur le Sound Cumberland (Floride) furent infructueux ; un petit établissement à Trader-Hill, soixante-quinze milles en remontant le Sainte-Marie, était la limite géographique du savoir local, tandis que je voulais suivre la rivière encore pendant une centaine de milles au delà de ce point.

Je craignais, en m’aventurant à explorer les sources du Sainte-Marie, d’être obligé de revenir à mon point de départ, faute d’avoir trouvé sur ses bords quelque colon qui pût m’aider à faire un portage jusqu’au Suwanee, et j’abandonnai l’idée de remonter cette rivière. Dans ce dilemme, une aimable lettre sembla devoir me tirer d’embarras. MM. Dutton et Rixford, deux hommes du Nord, qui possédaient de grands moyens de transport pour le service de leurs manufactures de résine et de térébenthine soit à Dutton, à six milles de la rivière Sainte-Marie, soit à Rixford, près du Suwanee, me donnaient le bon conseil de transporter mon canot par le chemin de fer du Sound Cumberland à Dutton. De cette station, M. Dutton m’offrait de conduire le canot à travers les solitudes jusqu’à la rivière Sainte-Marie, qui de ce point pourrait être aisément descendue jusqu’à la mer. Le chemin de fer me conduirait à Rixford, et en suivant le Suwanee, j’arriverais sur la côte marécageuse du golfe du Mexique.

L’honorable David Yulee, président et propriétaire pour un tiers de la Compagnie du chemin de fer de A. G. et W. J. T. C. qui relie la côte de l’Atlantique avec les Cayes-Cedar, sur le golfe, m’offrit un parcours