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EN CANOT DE PAPIER.

il lancera son bateau sur le Père des Eaux, qu’il pourra descendre, presque sans interruption, jusqu’au-dessous des chutes de Saint-Antoine, à Minneapolis ; ou bien, s’il l’aime mieux, il transportera son bateau par la voie ferrée en venant de Duluth ( 155 milles) jusqu’à Saint-Paul, où il pourra le lancer et suivre les bateaux à vapeur jusqu’au golfe du Mexique. Cet itinéraire est le plus long, et c’est celui qu’on peut appeler la route ouest du canotier qui veut passer des eaux du Nord dans celles du Sud.

Dans le comté de Saint-Louis (Minnesota), les eaux des lacs « Seven Beaver » coulent au S. S. O. et se déversent dans la rivière Flood Wood. Là, se dirigeant à l’est, vers le Duluth, elles se jettent dans le lac Supérieur ; c’est la rivière Saint-Louis, le premier tributaire du grand bassin du Saint-Laurent, et aux îles Bics ses eaux se confondent dans l’estuaire. La longueur de cette route navigable, y compris les grands lacs, est d’environ deux mille milles. Les terres ainsi drainées par le Saint-Laurent ont une superficie de presque six millions de milles carrés. Les plus grands navires peuvent remonter le fleuve jusqu’à Québec, et ceux d’un plus faible tirant d’eau peuvent aller jusqu’à Montréal. Au-dessus de cette dernière ville, la navigation est arrêtée par les rapides ; c’est pour remédier à ces obstacles que les sept canaux, déjà mentionnés, ont été creusés pour que les navires aient la faculté d’aller jusqu’au lac Ontario.

La route du sud est la plus courte pour se rendre au golfe du Mexique ; elle quitte la grande rivière