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Page:Bishop - En canot de papier de Québec au golfe du Mexique, traduction Hephell, Plon, 1879.djvu/82

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chapitre cinquième

« Maintenant, augmentons nos pièces et faisons deux bateaux d’un poids égal ; nous trouvons alors les différences suivantes : le bateau de bois, étant rigide et susceptible de se fendre, ne peut être travaillé que d’après un modèle donné ; le papier, au contraire, étant parfaitement flexible, peut prendre toutes les formes désirables ; d’où il résulte que, quelle que soit la finesse de lignes du moule, le papier prendra la forme identique pour être ensuite durci, poli et rendu imperméable. En outre, le papier ni ne rétrécit, ni ne se gonfle, ni ne se fend, et par conséquent il ne fait pas de voie d’eau, est toujours en bon état et prêt pour le service. Quant à la dépense, il y a peu de différence dans le prix de ces deux bateaux, qui est de vingt-cinq dollars (cent trente francs) pour chacun. Ceux qui ont employé les canots de papier les regardent comme presque parfaits, et certainement ceux que cette question intéresse doivent savoir, tout préjugé mis de côté, quel est le meilleur. »

Une fissure dans un canot de papier se répare facilement avec un morceau de papier fort et une couche de colle marine appliquée au moyen d’un fer chaud.

Comme un canot de papier est une nouveauté pour beaucoup de personnes, une courte esquisse de son histoire intéressera sans doute le lecteur.

M. Georges Waters, fils du principal associé de la maison Waters et fils, de Troy (État de New-York), avait été invité il y a quelques années à un bal travesti. Le jeune homme commença par aller acheter un masque