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EN CANOT DE PAPIER.

ce que sa surface soit rendue parfaitement unie et que sa largeur et sa profondeur soient exactement celles du bateau pris pour modèle. Dans le cours de l’opération, il faut ménager des entailles pour y placer plus tard la quille, les préceintes, l’étrave et l’étambot ; quand toutes ces pièces sont en place, elles doivent être façonnées de manière que leur surface corresponde avec celle du modèle, de telle sorte qu’elles en forment comme une partie intégrante. Il est très-important que toutes ces pièces soient solidement soudées à la peau ; quand le bateau sera complété, il faut que la surface de la construction soit recouverte avec une préparation énergiquement adhésive.

Maintenant, le modèle est prêt à être recouvert de papier ; pour y arriver, on emploie deux espèces de procédés : on se sert, ou du meilleur papier de Manille, ou d’une pâte provenant de chiffons de lin écru, les feuilles étant de la même longueur que le canot, quelle que celle-ci puisse être. Si l’on se sert du papier de Manille, la première feuille sera mouillée et appliquée doucement sur le modèle et bien maintenue en place au moyen de solides attaches appliquées à la surface extérieure. D’autres feuilles sont ensuite superposées sur celle-là, placées l’une sur l’autre et bien collées. Le nombre des feuilles dépend des dimensions du bateau et de la rigidité qu’on veut obtenir. Si l’on préféré le papier de lin, une seule feuille peut suffire, à la condition qu’elle ait l’épaisseur, les dimensions et le poids voulus, quand la peau sera complètement sèche. Si le modèle est concave dans certaines par-