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Page:Bishop - En canot de papier de Québec au golfe du Mexique, traduction Hephell, Plon, 1879.djvu/87

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chapitre cinquième

ties, comme l’est un bateau à arrière carré, par exemple, le papier devra s’adapter à ces surfaces, au moyen de formes convexes, qui maintiennent le papier en place jusqu’à ce qu’il ait pris la forme voulue. Ensuite, le modèle, avec son manteau de papier, est mis dans une étuve, et lorsque toute humidité s’est évaporée, que les plis ont disparu, il prend graduellement les contours demandés. Finalement, il devient parfaitement symétrique, d’une extrême rigidité et sans couture. Le papier est ensuite rendu imperméable, et l’enveloppe avec sa quille, ses préceintes, etc., est placée entre les mains du charpentier, qui le termine comme un bateau de bois ordinaire. Les ponts de papier ayant été mis en place, tout est prêt pour recevoir les cuivres, les ferrures et le vernissage. Comme l’épaisseur de ces bateaux (racing-shells) varie d’un seizième de pouce pour les canots montés par un seul rameur, jusqu’à un douzième de pouce pour les canots à six avirons, la carcasse en bois est nécessaire pour leur donner de la consistance en les mettant en forme. Si l’on applique cette invention aux yoles, gigs et aux esquifs, il se trouve peu de différence dans la manière d’employer le papier. Ces bateaux étant soumis à un travail très-fatigant, ils doivent être construits de façon à permettre à celui qui les occupe de se mouvoir aussi librement qu’il est possible ; il faut aussi préparer une carcasse de bois légère et solide, composée de membrures, d’un avant et d’un arrière taillés dans des racines de bois noueux. Les formes de ces bateaux ayant été préparées comme celles qui ont été déjà décrites pour les racing-shells, et la